Vers Dol Guldur...

[HorsRP: Voici la suite, nous essayons de passer par la trouée du Rohan pour rejoindre la forêt de Mirkwood...]

Aragorn et ses compagnons chevauchaient en direction de Dol Guldur. D'après ce qu'Aragorn avait saisi, ils passeraient probablement par la trouée du Rohan pour atteindre la forêt. Il ne pouvait demander mieux, étant donné qu'il était heureux d'avoir été accepté et espérait que son groupe fasse de merveilleuses choses. Il tapota l'encolure de son cheval: Harod. Ce brave destrier ne l'avait jamais quitté et aujourd'hui ne serait pas une exception. Il avait été difficile à dresser, même à approcher. Mais Aragorn avait tout de suite trouvé en lui quelque chose d'incroyable, et ils avaient fait équipe maintes et maintes fois. L'ai rêveur, il sillonnait les chemins derrière un premier cheval, et instinctivement, sa main vint se poser sur l'étoile d'Arwen qu'il portait toujours au cou depuis ce jour...

Le groupe nouvellement formé traversait la Trouée de Rohan. Ils avaient franchis les montagnes blanches sans problèmes, car la plupart les avaient déjà escaladées pour rejoindre Tunà. Silgalam, lui, avait été émerveillé par le spectacle qui s'était à ce moment offert à lui. Jamais il n'avait mis les pieds sur ces sommets, et ce qu'il y découvrit dépassait presque tous les paysages qu'il eût jamais vu de sa vie entière. Lorsqu'ils atteignirent enfin des terres plus plates, ils se hâtèrent vers le Rohan, traversant le territoire d'Isengard en restant sur leurs gardes, car ici résidait un puissant mage noir qui semblait avoir pris la succession de Sarouman. En deux jours à peine, ils avaient ralliés le royaume des dresseurs de chevaux. Mais ces lieux restaient malgré tous dangereux, car le domaine de leur ennemi restait toujours très proche, et nul ne savait de quoi il était capable. Aussi ne furent-ils pas surpris d'entendre de puissants rugissements parvenir à leurs oreilles. Nimlofin, qui avait les sens les plus aiguisés, fut le premier à réagir :

Des Wouargs. L'Isengard a conservé ses anciennes manières. Les créatures sont proches. Elles devraient nous atteindre d'ici environ dix minutes.

Gamoreïn : Par où ?

Silgalam montra du doigt le sommet d'une colline proche :

Ils sont dans une vallée, sans doute. Ils auront l'avantage d'attaquer depuis la place la plus haute, prenons l'avantage de la surprise.

Il n'en fallut pas plus, et tous se préparèrent à combattre. Gamoreïn sortit son lourd marteaux, Halbarad, Aragorn et Eldest sortirent des épées. Nimlofin, lui, banda son arc et prépara une flèche, pointée vers l'endroit où arriverait l'ennemi. Karagandur sortit ses habituelles dagues, et se pencha au sol, prêt à charger sur ses ennemis. Toccan sortit une lourde hache, et Silgalam opta pour de petits couteaux qu'il prit dans sa cape, un entre chaque doigts, et se plaça les deux pieds solidement plantés dans le sol, afin d'avoir une visée optimum lorsque les loups d'Isengard feraient leur apparition. Ce qui ne tarda pas. A peine les formes des bêtes enragées chevauchées par des orcs apparurent-elles qu'une flèche vola, en tuant un net, qui s'effondra sur son cavalier. Silgalam lança ses armes, et réussit à toucher trois orcs et deux loups entre les yeux. Il sortit ensuite ses épées pour les attendre, afin d'entamer le duel.

Malheureusement, il sembla que ce n'était pas une bande à part mais bien un groupe compact qui les attendait de pied ferme depuis quelque temps. Nimlofin eut l'horrible pressentiment que le sombre Magicien de l'Isengard était derrière tout ça, et que ces combattants n'étaient là que pour les retenir et laisser le temps à leur maitre d'envoyer une troupe plus importante pour en finir avec les aventuriers qui l'avaient si souvent défié. L'Elfe ne perdit pas de temps, décochant deux flèches qui atteignirent les gorges de deux Orcs, il courrut vers Silgalam.

Nimlofin: Silgalam, nous ne pouvons pas nous permettre de rester ici, c'est un piège, je le sens !

Silgalam: Il faut prévenir les autres !

Mais la situation était critique car le groupe s'était éparpillé et chacun combattait dans son coin. Les deux Elfes étaient séparés des autres par plusieurs Orcs et la plupart de leurs amis étaient hors de portée de voix...

Aragorn avait dégainé son épée et il était partit à l'assaut. Très vite ce qui devait être quelques ennemis éparpillés se révéla être plus massif et compact que ça. Mais Aragorn n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à ça. Il ne perdit pas une seconde de plus en réflexion, et serra son épée dans ses deux mains avant de l'abattre violemment sur un Orc. La lame pénétra dans son épaule et un filet de sang en sortit. Aragorn se dépêcha de l'enlever et continuait son assaut. Plus le temps passait, plus les Orcs arrivaient en foule et Aragorn commençait à se demander sérieusement d'ou ils venaient pour être autant. Il coupa la jambe d'un Orc d'un geste large et précis, puis, une fois à terre, il planta son épée dans son torse. Il leva les yeux pour tenter de localiser ses camarades mais ils semblaient si loin!...

Silgalam s'était jeté au corps à corps contre plusieurs orcs, et il ressentait étrangement une grande joie en combattant, comme il l'avait jadis expliqué à Elemakil, son compagnon dans l'armée de Gondolin avant qu'il ne devienne l'émissaire du roi : il aimait le combat, il aimait mettre sa vie en jeu, et se moquer de la mort, déjouer tous ses pièges et esquiver ses coups. Pour réutiliser les mots qu'il avait alors prononcés : "j'aime cette sensation, quand tu mets ta vie en jeu, quand tu te joue de la mort, que tu esquive chacun de ses coups. Si tu survis, alors t'as gagné la partie, si tu meurs, alors tant pis : c'est le jeu". Mais là, malgré tout, il y en avait pas mal. Et même s'il aimait le "jeu", son but était toujours de survivre. C'est alors qu'il entendit Nimlofin approcher, qui lui expliqua que c'était un piège. malheureusement, ils étaient déjà pris entre ses dents. Leurs compagnons étaient loin derrière un grande quantité d'orcs. Et ils n'étaient qu'un dizaine. La partie semblait très mal barrée. Cependant, sans se décourager, les deux elfes tentèrent de se débattre à travers cette mer tumultueuse de visages horribles et d'acier tranchant en direction d'un de leurs amis. Mais ils avaient la sensation que plus ils avançaient, plus le nombre d'ennemis les séparant était important. Tout espoir semblait disparu, ils ne tarderaient pas à tous mourir sous les coups des créatures du mage noir d'Isengard. Lorsque soudain, un cor retentit au sommet d'une colline. Silgalam porta son regard sur son origine, et vit avec un soulagement mêlé à une grande surprise un cavalier fier et imposant sur un cheval puissant. L'homme portait une lance, et il se pencha en avant. Il éperonna sa monture et commença à dévaler, seul, la colline. C'est alors qu'à sa suite apparurent des centaines d'autres guerriers montés. La cavalerie du Rohan faisait son apparition, et venait prêter main forte aux voyageurs pour éliminer les ennemis des peuples libres. L'effet de surprise était des plus fulgurant : les destriers portant les combattants s'enfonçaient dans les rangs des orcs comme dans du beurre, et faisaient de lourds ravages parmi eux. Mais le combat n'était en rien temriner. Il restait encore du travail.

Aragorn venait d'en finir avec un Orc lorsqu'il entendit le Cor. Il était soulagé d'entendre cette mélodie qui paraissait pourtant si familière. Heureusement que la cavalerie arrivait, au moins ils pourraient se battre à nombre équivalent. Aragorn laissa échapper un sourire lorsqu'un cavalier passa près de lui pour planter sa lance dans la poitrine de l'Orc. Aragorn sortit de sa rêverie, puis il reprit son épée, et continua à la manier avec vivacité. Leur sort était remis en question cette fois. La cavalerie du Rohan maintenant là, ils seraient certainement victorieux. Cependant, les années d'expérience d'Aragorn lui rappellèrent que l'issue du combat n'est jamais certaine, et qu'il ne valait mieux rien présager. Il para un puissant coup d'épée, effectua une légère esquive et découpa l'Orc. Il leva les yeux et vit Silgalam et Nimlofin qui paraissaient à côté en train de se battre. Lentement mais sûrement, le descendant d'Isildur se frayait un chemin pour parvenir jusqu'à eux lorsque...

Silgalam combattait avec joie, persuadé de leur victoire prochaine, lorsqu'il entendit un cri terrible de douleur. Un des cavalier venait de s'effondrer, rongé par des flammes noires. En haut d'une colline proche se trouvait une forme qui pouvait rappeler un homme. Seulement physiquement, car ce qu'elle faisait n'avait rien d'humain. C'était un mage, car de ses mains sortait un feu qui fondait sur l'armée des cavaliers, semant la mort comme la peste. Le mage noir était venu en personne s'occuper de la situation. Et ses pouvoirs dépassaient de loin l'entendement humain. L'elfe, paniqué, dit rapidement à Nimlofin :

Il faut qu'on trouve un moyen de s'en débarrasser, avec lui sur le champ de bataille, on est certain de mourir. Et je serais prêt à endurer toutes les souffrances plutôt que de mourir face à des orcs.

Puis, il engagea le combat contre les ennemis les plus proches, tout en essayant d'avancer vers le mystérieux magicien. A côté de lui, des corps calcinés gisaient, et d'autres tombaient, en proie à des flammes dévorantes. Lui-même eut de la chance de ne pas se faire frapper par le feu sombre. Une gerbe était tombée sur lui, mais il avait réussit à l'esquiver de justesse, laissant deux orcs subir le fléau de leur maître.

Aragorn se baissa pour éviter l'épée d'un Orc qui aurait pu lui trancher la gorge et effectua une manœuvre habile et rapide pour se placer derrière lui et il le tua. Ça n'était pas qu'il adorait tuer, mais il savait que l'Orc n'aurait pas hésité, et puis tuer est un acte honorable lorsque c'est nécessaire. Il attrapa son épée, et aperçut un Orc devant lui. Il était plus grand que les autres, paraissait plus robuste, et il avait une hache effrayante à la main. L'Orc le prit de surprise et lui envoya un énorme coup de pied dans le ventre. Aragorn tomba en arrière, son épée tombant sur le côté, le souffle coupé. Tandis qu'il tentait de reprendre son souffle, l'Orc leva sa hache mais Aragorn fut plus rapide et roula sur le côté pour attraper son épée. Avec une vivacité étonnante, l'Orc changea de direction et Aragorn réussit tout juste à bloquer le coup qu'il lui asséna... C'est comme si il n'avait pas remarqué l'arrivée d'un être encore plus terrifiant et puissant qui commençait à s'avancer lentement vers eux...

Tous ce battaient courageusement, quanEldest était à terre, la main ensanglantée sur une terrible blessure.d soudain,
Gamoreïn le regarda s'éffondrer au sol, le regard terriblement affecté. Il couru à la rescousse de son ami. Nimlofin s'approcha vivement à son tour du blessé.

Eldest : Je... J'ai... Pardonné à ton père... Alors... Je peut mourir en paix...

Gamoreïn (les larmes au yeux) Tu ne mourera pas, regarde : Nimfolin va te soigner.

L'elfe sourit. Ses popières étaient lourdes.

Eldest : Je vois... Les havres gris... Bientôt, on se revera... Adieux mon... mon...

Dans un dernier souffle, il chuchota "ami". Ses yeux se fermèrent. Il était passé dans l'autre monde. Eldest était mort. Gamoreïn le secoua, comme si il ne voulait pas accepter la vérité. Nimlofin lui mit la main sur l'épaule. Halbrad s'écria : "paix à son âme, qu'elle demeure à jamais gravée dans ses terres". Silgalam s'agenouilla et ferma les yeux, son sabre entre les mains. Même le sombre mage avait cessé son massacre pour regrader la scène. Tous était en deuil.

Gamoreïn : Nous tuerons de nos mains tous les serviteurs de Morgoth. Nous restorerons la paix dans ces terres.


[HP: Eldest m'a annoncé qu'il quittait définitivement le forum, car il son ordinateur est irécuperable. Il n'en aura pas de nouveaux avant 6 ou 7 mois, alors il m'a dit de faire mourir son personnage et il en incarnera un autre plus tard. Merci de votre compréhension]

Soudain, plus personne ne combattait. Aragorn resta un moment sur ses gardes, pensant que ce soit une ruse pour détourner leur attention. Mais il découvrit bien vite qu'il s'agissait de la mort d'un de leurs compagnons. Il ne connaissait pas bien Eldest, mais apparemment Gamoreïn était son ami, et semblait être attristé par sa mort. Aragorn baissa sa garde, et remarqua vite que tous les regards se tournaient vers le défunt. Un silence plana autour d'eux. A cet instant, Aragorn comprit que ce qui unissait le plus les hommes et n'importe qui sur les Terres du Milieu n'est autre que la mort des êtres chers auxquels on tient. Aragorn fixa le corps inerte d'Eldest de son regard vert. On aurait pu y voir une lueur de tristesse si on approchait... Oui, il était triste. C'est vraiment malheureux ce qui venait d'arriver. Aragorn interrompit ses pensées en entendant des bruits. C'était comme si la terre tremblait. Un tremblement de terre? Peu probable. Certainement la suite de leur armée qui s'avançait vers eux. Aragorn ne pensait pas que l'objectif de toute cette armée soit de les arrêter. Mais ils devaient se rendre quelque part et le bruit des combats a dut les alerter ce qui faisait qu'a présent, ils avaient toute l'armée à dos. Bien qu'il savait que ses compagnons avaient saisi, Aragorn dit, un peu pour lui même:

Aragorn: Ils arrivent...

Ils ne pouvaient pas fuir et Nimlofin le savait pertinemment. C'est pourquoi il jeta un coup d'oeil vers ses compagnons, leur faisant signe que la partie était perdue, que l'espoir était parti, comme le valeureux Eldest...

Silgalam: Baissez vos armes.

Le Mage Noir s'avançait, lentement, dans leur direction et d'un signe de la main, ordonna à ses troupes de s'immobiliser. Nimlofin se dirigea vers lui, les paumes des mains vers le ciel. Aussitôt, leur ennemi donna l'ordre qu'on se saisisse d'eux. On les ligota puis on les traina vers le Nord.
Les aventuriers furent ainsi conduit vers la sombre et puissante tour d'Orthanc qui se dressait, impitoyable, vers les cieux.

Les compagnons se regroupèrent, et se retrouvèrent vite encerclés par leur ennemis. De toute façon, ils n'auraient pas pu gagner, et il était plus sage d'abandonner le combat. Aragorn baissa son arme, imitant les autres, tandis que le Mage Noir s'avançait vers eux, l'air menaçant mais victorieux. Aragorn remarqua le regard du chef à la vue de l'épée. Aparemment, elle l'intéressait. Il s'en approcha et, sans même accorder un seul regard à Aragorn qui ne le quittait pas des yeux, saisit l'épée entre ses mains. Aragorn se laissa agripper par les Orcs qui les ligotèrent et les trainèrent jusqu'à une puissante tour au Nord. Il avait l'impression que le voyage serait interminable. Déjà peu confortable, il semblait long. Finalement, arrivés dans la tour, les Orcs jetèrent les aventuriers sur le sol, et après un bref moment de communication, certains restèrent ici tandis que d'autres commençaient à gravir les longs escaliers de pierre. Aragorn se redressa tant bien que mal, et s'adossa au mur, avant de jeter un regard sur ses compagnons.

Aragorn: A croire qu'on les attire comme les aimants.

Halbarad: Tu peux le dire ! Quelle malchance...

Mais ils n'eurent pas le loisir de se parler plus car les Orcs les saisirent et les menèrent vers les souterrains. En effet, c'était dans ces lieux infames et putrides que l'on trouvait les sombres cachots d'Orthanc. Ils furent séparé malgré leurs cris de protestation et enfermés par groupes de deux dans des cellules séparées. Nimlofin et Aragorn se retrouvèrent ensembles, tandis que Silgalam et Gamoreïn furent jetés sans douceur dans la pièce minuscule prévue pour eux. Un peu plus loin, Toccan et Halbarad, eux aussi, n'échappèrent pas aux cachots.

Nimlofin: Eh bien, Aragorn, il ne nous reste plus qu'à attendre. Je pense que nous serons aussi conduit par groupes de deux devant le Mage Noir...

Aragorn et Nimlofin furent jetés dans un cachot, non sans douceur. Aragorn se releva tant bien que mal, tandis que l'Orc refermait le cachot derrière lui, avant de s'éloigner à grands pas. Aragorn s'approcha des barreaux et les prit entre ses mains, voyant l'Orc repartir. Nimlofin lui conseilla d'attendre, et de toute façon, ils n'avaient que ça à faire... Aragorn serra un peu plus les barreaux dans ses mains, car lui, il ne possédait pas énormément de patience. Il baissa la tête, puis s'éloigna des barreaux et revint s'asseoir à côté de Nimlofin. Il remonta un genoux et posa son avant-bras dessus, avant de demander, presque amusé:

Aragorn: Ça vous arrive souvent?

Lorsqu'il fut jeté dans son cachot, Silgalam hurla à s'en briser la voix contre les orcs, jurant et pestant contre les créatures et leur maître. Ils partirent malgré tout, et l'elfe continua à s'acharner bruyamment sur de l'air, sur rien, presque contre lui-même. Puis, finalement, il ravala sa colère et s'assit contre le mur. Il rumina ses pensées, et finit par se dire que, de toute façon, on viendrait tôt ou tard les chercher. Il commença a réfléchir au passé. Il s'était passé pas mal de choses, depuis qu'il voyageait avec Nimlofin. La première fois qu'ils s'étaient rencontrés, si ses souvenirs étaient bons, c'était à Fondcombe, avec un demi-orc nommé Kurmdush, qui les avait maintenant quitté, Toccan les ayant rejoints peu de temps après. Il repensa à la suite de ce voyage, et une anecdote lui traversa l'esprit. Il sauta quelques années, et un second fait le frappa. Il se glissa jusqu'aux barreaux, et appela, la bouche collées à la grille :

Nimlofin, tu m'entends ?

Oui ? Qu'est-ce qui se passe ?

C'est sans intérêt, mais je viens de percuter ça : c'est la troisième fois qu'on se retrouve ici, nan ?

C'est alors que la lumière arriva du sommet de l'escalier, et trois créatures infectes arrivèrent. l'un d'eux se dirigea vers la cellule de Silgalam et Gamoreïn, et ouvrit la porte, en disant :

Venez, le maître veux vous parler.

Ils firent sortir les deux compagnons, ligotés, avec des hallebardes, et l'elfe parvint à faire signe à Nimlofin :

Je reviens tout de suite, et on se tire.

Ils furent menés à travers un dédale de couloirs sombres et étroits, et arrivèrent dans une grande salle aux murs noirs, avec un plafond haut de presque vingt mètres. Le mage qu'ils avaient vus plus tôt se tenait sur un trône surélevé de trois mètres, accessible par un escalier aux marches sombres recouvert d'un tapis rouge (très cliché). Il tenait l'épée prise à Aragorn à la main, et semblait très imbu de sa propre personne. Lorsque les deux prisonniers entrèrent, leurs gardiens se retirèrent, et le maître s'avança, commençant à parler :

Alors, comme ça, vous pensiez vraiment pouvoir traverser mes terres impunément ? Vous êtes tombés dans mon piège comme des enfants. Maintenant, il est temps de vous mettre à table. Dites-moi, vous devez bien savoir où se trouvent vos alliés, non ?

Gamoreïn : Quels alliés ?

Ooh...Ne fais pas l'ignorant. Tu sais bien de qui je parles.

Nous n'avons pas d'alliés particuliers. Nos alliés sont les peuples libres, et nous vous ferons regretter le mal que vous leur faites.

Tu m'en diras tant. Mais je ne suis pas là pour vous entendre mentir effrontément. Vous savez bien que je parles de vos "chefs", ces chiens galeux qui penses pouvoir remettre en cause le pouvoir de notre seigneur !

De quoi parles-tu ?

Ces elfes !!! Ceux qui tentent de s'attaquer à Morgoth, le tout puissant !!! Fëanor, Fingolfin, et j'en passe !!!

Ils sont dans les Terres du Milieu ?

Ne fais pas comme si tu l'ignorais !!!

Mais les deux compagnons semblaient particulièrement remontés lorsqu'ils apprirent cette nouvelle. Gamoreïn se releva, et bouscula leur bourreau d'un coup d'épaule, qui le fit tomber sous le coup de la surprise. mais ils n'étaient aps de taille à lutter dans ces conditions, et la fuite était la meilleur solution. Mais avant de partir, Silgalam prit l'épée d'Aragorn. Ils retournèrent aux cachots, où ils se débarrassèrent des orcs et s'emparèrent des clefs, et ouvrirent les portes pour leurs amis. L'elfe rendit son arme à l'homme, et ils retrouvèrent les autres rangées dans une sorte de débarras. Une fois tous leurs biens récupérés, le groupe commença à courir vers la sortie de la forteresse d'Orthanc, et les armées du mage noir.

Aragorn commençait à trouver le temps long lorsqu'il vit plusieurs Orcs emmener de force Gamoreïn et Silgalam. Certainement pour les interroger. L'elfe assura revenir et qu'une fois qu'il serait là, repartir. Aragorn et Nimlofin ne pouvaient qu'attendre leur retour. Appuyé contre le mur frais et rude, Aragorn ne pensait à rien. Il essayait plutôt de trouver un moyen d'atténuer son impatience. Un long moment interminable sembla s'écouler, durant lequel Aragorn somnolait contre le mur. Soudain, on entendit plusieurs bruits. Aragorn recommença à être attentif, en se demandant bien qui pourrait bien arriver à présent. Mais, à son grand étonnement, ce ne fut pas des Orcs qui déboulèrent mais bel et bien Silgalam et Gamoreïn. Surpris, Aragorn se leva, imité par Nimlofin. Silgalam ouvrit leur cellule, Aragorn le remercia d'un signe de tête, et il lui tendit son épée.. Anduril... Aragorn le remercia rapidement, mais il valait mieux ne pas trainer, donc leur groupe partit en direction de la sortie d'Orthanc. Ils éloignèrent suffisamment pour ralentir un peu le pas depuis leur course effrénée, et Aragorn en profita pour demander à Silgalam, en faisant allusion au Mage Noir:

Aragorn: Que s'est-il passé là-haut?

Le groupe avait réussit à s'enfuir, et marchait à présent plus calmement, afin de récupérer leur souffle. Aragorn vint l'interroger sur ce qui s'était passé avec le mage noir, et Silgalam lui répondit :

Ah, j'allais justement en parler. Il nous a interrogé avec Gamoreïn pour savoir où étaient les alliés. Moi non plus, je n'ai pas compris. Il s'est emporté, et a lâché des choses incroyables dans sa colère. Je n'ose moi-même y croire. Mais si ce qu'il a dit est vrai, alors un grand danger pèse sur tous les peuples libres des Terres du Milieu. Selon lui, Morgoth, le valar, serait revenu dans ces terres pour retenter de s'en emparer et de détruire toutes les races de ses Pairs. Fort heureusement, il est aussi persuadé que les elfes sont de retour également. Les plus grands elfes que l'histoire ai jamais connue : Fëanor, Fingolfin, et tous les autres qui peuvent espérer réunir les elfes entre eux et effacer les anciennes querelles pour créer une armée puissante et terrible contre nos ennemis.

Mais alors qu'il parlait, Nimlofin s'était approché, et avait écouté l'histoire. En entendant prononcé le nom de Fëanor, il fut comme frappé, et parla longuement avec Silgalam. Finalement, le groupe établit un campement à la lisière de la forêt de Fangorn, car ils avaient maintenant rejoint le Rohan. Ce fut durant cette soirée que le Gondolinien parla à ses compagnons :

Vous devez maintenant être au courant de ce que Gamoreïn et moi avons découverts lors de notre entretient avec le maître d'Orthanc. Et, si nous y prêtons foi, alors une guerre entre les peuples des Terres du Milieu et d'au-delà ne tardera pas à éclater. Or, si nous pouvons avoir une quelconque utilité dans ce combat, ce serait soit en parcourant les royaumes pour combattre les envahisseurs seuls, soit en rejoignant l'armée qui va se créer pour résister à Morgoth. C'est pourquoi je voulais vous proposer de modifier nos plans pour le moment et d'aller directement au Bélériand, où ces elfes doivent se trouver sans aucun doute.

C'est une bonne idée, Silgalam, et si vous êtes tous d'accord, je vous mènerais vers le Beleriand car je connais le chemin qui y mène. Nous passerons par l'Arnor, puis nous traverserons la Comté, le Lindon et enfin nous gravirons les Montagnes. Là, nous serons arrivés sur les terres anciennes.

Il n'y avait donc pas une minute à perdre, et, prenant leur courage à deux mains, ils s'élancèrent vers le Nord. Derrière eux, ils pouvaient entendre les hurlements des Ouargues et les cris des Orcs que le Mage avait lancé à leur poursuite, et ces sons leur donna des ailes. Pourtant Nimlofin gardait en tête qu'il leur faudrait auparavant franchir le Pays de Dun, donc les habitants étaient les alliés de la tour de l'Isengard, la fière Orthanc...

Suite de l'aventure, à partir de ce lien https://leselfes.superforum.fr/arnor-f92/a-la-croisee-des-chemins-t186.htm#2078