Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 La fin du Requiem

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeMar 19 Fév - 3:41

Et comme il faut bien commencer quelque part, je me propose de le faire. Attention, ceci n'a ABSOLUMENT aucun rapport avec le seigneur des anneaux. Donc, si vous voulez lire de la Fantasy, c'est pas ici. Mon texte est plus dans le genre gothique avec des vampires et tout ce genre de trucs. Donc, voici les deux premiers chapitres.


Dernière édition par Nimlofin le Mer 20 Fév - 7:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeMar 19 Fév - 3:44

Chapitre 1
Une étrange rencontre


Il faisait déjà nuit. L’homme était resté dans son bureau très tard. Beaucoup plus tard qu’à son habitude. Pourtant, ces temps-ci, il devait prendre soin de son état de fatigue Il était dans une période éreintante de sa carrière. Les élections auraient bientôt lieu, et il devait couramment faire des discours pour telle ou telle occasion. Cet homme se nommait Kurk Mandelson, âgé de 25 ans, secrétaire d’Etat, et il était le candidat favoris pour les prochaines élections à la mairie de sa ville, en Suisse. Dans la pièce voisine attendait Harker, son garde du corps personnel et responsable de sa protection. Il l’avait repéré lors d’une visite dans un camp militaire, et l’avait engagé à la fin de son service.

Kurk frotta ses yeux rougis, et repoussa sa chaise. Il avait travaillé sur un discours qu’il devrait présenter d’ici quelques jours, et n’avait pas vu l’heure passer. Finalement, il se leva et sortit de son bureau. Lorsqu’il franchit la porte, son garde du corps le rejoignit, pour l’escorter jusqu’à sa résidence. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à partir, le téléphone sonna. Le secrétaire d’Etat répondit et une voix camouflée lui parla :

-Est-ce que je parles bien à Kurk Mandelson ?
-C’est moi-même.
-Venez ce soir à 23 heure à l’usine d’automobile désaffectée Indrison & fils, reprit la voix. Quelqu’un vous y attendra. Si jamais vous ne vous présentez pas, sachez que des risques vous attendent.
-Mais…Qui êtes-vous ?

L’homme raccrocha. Kurk resta quelques instants sans bouger, le combiné en main, et finit par le déposer sur son socle. Lorsque Harker s’approcha de quelques pas, demandant ce qui s’était passé, il lui conta sa conversation rapide et le rendez-vous. Après quelques instants de réflexion, il décida d’ignorer cet appel, pensant qu’il ne s’agissait que d’un vulgaire canular téléphonique. Ainsi, les deux hommes se dirigèrent vers leur habitation. Sur le chemin, le garde entendit comme un pas léger, presque inaudible. Lorsqu’il se retourna, il ne vit absolument rien. Son regard se dirigea lentement vers une terrasse au-dessus d’eux, où il eut le temps de voir fugitivement une ombre qui disparut dans les Ténèbres du ciel. Il ne jugea pas important d’en parler à son employeur.

Le lendemain, vers 16 heures, Kurk reçu un nouvel appel. Il le prit, et la même voix parla :

-J’ai eu le regret de constater que vous avez ignoré ma proposition d’hier. Je devrais normalement vous exécuter sur le champ. Cependant, je suis prêt à vous laisser une seconde chance. Je vous donne ce rendez-vous ce soir même heure, même endroit. Soyez présent. Ceci est un dernier avertissement avant exécution.

Puis, l’homme raccrocha à nouveau, laissant son interlocuteur dans un désarroi profond. Finalement, il décida de suivre le même exemple que la veille.

Ce fut vers 21 heures qu’il rentra finalement chez lui. Mais il était suivit. Alors qu’il traversait une ruelle accompagné de son garde du corps, trois hommes apparurent à l’angle, et trois de l’autre côté. Les deux groupes se trouvaient à une cinquantaine de mètres chacun des deux hommes. Mais alors qu’ils s’approchaient lentement, Harker sortit une arme et tira sur l’un d’entre eux, qui s’effondra, touché au cœur. Tous sortirent des couteaux et coururent au combat. Ils n’étaient plus qu’à 10 mètres lorsqu’un coup de feu venu de nul part toucha un des assaillants et l’allongea net. Harker, lui aussi, en abattit un autre d’un coup de feu en plein visage. Du sang commençait à se répandre dans toute la rue. Kurk, par réflexe, sortit un petit pistolet, et regarda en l’air, cherchant leur mystérieux allié du regard. Il vit, sur le rebord d’un vieux toit une ombre accroupie, penchée en avant et tenant un fusil contre son épaule pour viser. Il ne distinguait rien, excepté un œil jaune vif qui luisait intensément à la pleine lune.

Mais il fut tiré de ses méditations par un coup de feu juste derrière lui, et vit le corps d’un de ses agresseurs, étendu au sol et se tenant l’épaule gauche de la main. Elle saignait abondamment, et se tordait de douleur sur le bitume noir devenu rouge sombre. Son garde du corps venait de lui enchâsser une balle alors qu’il tentait de frapper le politique dans le dos. Alors qu’un autre s’approchait, Kurk tira au hasard sur le coup de la surprise et de la peur, et toucha son adversaire au visage, une balle dans le front, alors qu’il était à moins d’un mètre de lui. Il s’effondra, laissant couler une flaque luisante et chaude autour de lui. Le dernier survivant tenta de battre en retrait, et courut vers le bout de la rue, mais une balle sortie d’on ne sait où le frappa dans le dos, et le fuyard tomba au sol, raide mort. L’homme qui s’était fait touché à l’épaule tenta de se relever en sortant un couteau, mais Harker l’acheva d’une balle entre les deux yeux. Le silence tomba sur la scène. Six corps étaient étalés éparses dans la ruelle, couverts de leur propre sang, qui s’écoulait maintenant plus lentement sur le sol. La pluie torrentielle et les températures en cet hiver les avait fait refroidir plus rapidement, et lorsque le Secrétaire d’Etat effleura le plus proche de lui du bout des doigts, il se raidit et retira immédiatement sa main. Le corps était extrêmement dur et glacial. Un bruit brisa ce silence. Il venait d’au-dessus d’eux. Lorsqu’ils regardèrent, l’ombre n’était plus là. A sa place, un bruit de pas courant sur un toit de taule. Finalement, l’ex-soldat se dirigea vers le corps le moins amoché, et commença à le fouiller. Il en ressortit une carte d’identité, et commença à lire :

-Paul Granlow, 26 ans, responsable de sécurité. Travaille actuellement pour… Le reste est illisible à cause du sang.
-Tu crois que l’on pourrais s’en servir ?
-Il y a toujours moyen de faire faire des analyses.

Le lendemain, avant de rejoindre son bureau, Kurk apporta la carte dans un laboratoire qu’il finançait pour ses intérêts. Mais durant la journée, un autre appel le surpris. Il l’ignora, mais un second arriva une minute plus tard. Il répondit, et avant même qu’il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, la même voix que la veille lui dit :

-Cher Mr. Mandelson, j’ai eu le grand regret de constater que vous avez à nouveau ignorer mes appels. J’en suis sincèrement désolé, mais je vais aujourd’hui devoir procéder à votre exécution. Ce fut malgré tout une joie de vous parler quelques instants.

Et il raccrocha. Etrangement, et il ne savait pas pourquoi, Kurk sentit quelques gouttes de sueur dégouliner le long de sa nuque, puis sur son dos. Il avait soudain peur des menaces de son interlocuteur anonyme, alors qu’il n’y avait jusqu’ici jamais prêté foi. C’est avec un poids étrange sur le cœur qu’il rentra chez lui ce soir-là. Son garde du corps trouva que son retour était particulièrement tôt, car il était à peine 19h30. La nuit était déjà tombée. Ils devaient traverser un dédale de ruelles sombres, car le politique voulait se dépêcher, à l’étonnement du militaire. Mais en traversant l’une d’entre elles, la même scène que la veille se produisit, à la différence que le groupe en face d’eux n’était composé que de deux humain, et d’un homme entre les deux. Il portait un chapeau qui projetait une ombre sur son visage, et un manteau lui couvrait le corps, le rendant quasi-invisible. Finalement, ses deux hommes s’arrêtèrent, et l’homme s’avança encore de quelques pas vers les deux cibles. Il commença à parler, d’une voix profonde, suave et envoûtante :

-Mr. Mandelson. Je me présente Rufus Indrakon. Vous ne devez sans doute pas me connaître, mais je vous connais parfaitement. Et vous aussi. Comme je vous en avait prévenu, je suis venu procéder à votre exécution.

En entendant ces mots, Harker sortit son pistolet, mais l’instant suivant, l’homme était à côté de lui, et tenait fermement sa main vers le bas. Il appuya de manière à lui fait lâcher l’arme :

-Attends ton tour, toi. Tu sera comblé lorsque j’en aurais finit avec ton employeur.

Puis, il ramassa l’arme, et la lança à l’un de ses hommes. Finalement, il retira son chapeau, et ouvrit le col de son manteau. Il avait un visage fin et court, avec deux yeux envoûtants d’un bleu très clair, une peau d’une blancheur aveuglante, et des lèvres rouges qui contrastaient avec la pâleur de son visage. Il se pencha vers Kurk et ouvrit la bouche. L’homme vit dans un éclair des dents d’une blancheur immaculée, et des canines qui, par une étrange illusion d’optique, semblaient avoir pris quelques millimètres. Soudain, un corps sortit d’un mur proche comme par magie, juste à côté du bourreau, l’empoigna à la gorge et la pressa contre le mur. Le prisonnier fit une grimace de douleur, et ses hommes, prenant peur, fuirent sans demander leur reste. L’inconnu, qui portait un chapeau haut-de-forme, des cheveux relativement longs et une cape qui lui recouvrait le corps, cogna la tête de sa victime contre les briques, l’assommant sur le coup, et le balança sur son dos comme un morceau de viande pour le transporter. Il fit quelques pas, et s’arrêta. Il tourna légèrement sa tête et dit :

-Suivez-moi.

Puis, il repartit. Les deux hommes hésitèrent un instant, et coururent pour le rattraper, restant néanmoins à bonne distance derrière leur mystérieux sauveur.
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeMar 19 Fév - 3:44

Celui-ci les mena à travers un complexe de ruelles vers une maison délabrée, à l’air abandonné. Les carreaux étaient brisés, le bois des fenêtres pourris, les pierres suintaient l’humidité, et la porte pendait sur ses gonds. Leur guide entra, et suivit un long couloir. Lorsqu’il arriva au bout, il poussa un interrupteur caché sur le mur de droite, et le mur face à lui pivota, pour laisser apparaître un escalier qui descendait dans les profondeurs du sous-sol. Il passa, et les hommes le suivirent. Lorsqu’ils furent tous entrée, le passage se referma, les laissant dans l’obscurité la plus totale. Mais l’étranger ne semblait pas s’en soucier davantage, et continua son chemin. En arriva en bas de l’escalier, il appuya sur un interrupteur qui alluma la lumière dans une pièce, donnant de quoi descendre en sécurité les escaliers aux deux nouveaux venus. Ils débouchèrent dans une sorte de bureau remplie d’étagères couvertes de livres, une table en son centre sur laquelle se trouvaient des tasses et des cuiller utilisées, ainsi qu’une cafetière posée à même le sol. Un placard se trouvait au-dessus d’une gazinière miniature, dont une porte ouverte laissait voir des boîtes de café en poudre et des aliments en boîte divers. A côté, un évier, et à l’opposé se trouvait un bureau de travail, une chaise placée devant, avec des tas de feuilles étalées sur lesquelles étaient griffonnés des caractères minuscules et peu lisibles, ainsi qu’un ordinateur allumé affichant des caractères blancs sur fond noir qui passaient à toute vitesse. Une porte fermée se trouvait à côté de l’évier, et semblait mener à des toilettes. Le « propriétaire » des lieux mena sa victime dans cette pièce, et dit sans se donner la peine de sortir :

-Veuillez excuser ma muflerie, mais cela fait près de trois jours que je ne me suis pas nourrit.
Puis, il ferma la porte, et on put entendre un bruit de succion venant de derrière la porte. Lorsqu’il ressortit, une petite tâche rouge perlait au coin de sa bouche, qu’il essuya de la manche. Puis, il retira son chapeau et sa cape, qu’il accrocha au porte-manteau à côté de l’entrée, et invita ses hôtes à faire de même. Il portait un pantalon noir serré, une chemise blanche avec un jabot accroché au col, et un gilet noir avec des boutons de nacre, ainsi qu’un manteau noir. Il avait des cheveux bleu-vert ondulés qui lui tombaient sur les épaules et s’arrêtaient un peu au-dessus des coudes. Ses yeux étaient d’un jaune étincelant, comme de l’or, et en leur milieu se trouvaient des pupilles en amande. Des sortes d’écailles brunes émergeaient en quelques points sur son visage et ses mains, aux ongles plus longs que la moyenne, mais, étrangement, cela donnait une certaine harmonie à ses traits, et il n’était pas laid. Il avait plutôt une sorte d’attraction, qui lui donnait une certaine beauté, et non pas une beauté naturelle. Il s’avança encore de quelques pas vers ses invités, et ouvrit la bouche pour parler. Une bouche étrange. Il avait des canines longues d’environ un centimètre, ce qui fit reculer d’un pas l’homme politique :

-Je vous salue bien bas, messieurs. Vous ne me connaissez pas encore, je vais donc me présenter à vous. Je me nomme Abel Von Tärken, Comte de Trastanie. Durant toute l’existence du Monde, les humains ont donnés à ma race de nombreux noms : non-vivants, immortels, maîtres de la nuit, suceurs de vie, damnés, Requiems, et j’en passe. Mais ceux de votre race nous appellent plus communément Vampires. Mais je vous l’accorde, cela peut-être difficile à croire pour un humain n’ayant qu’une trentaine d’années de vie. Vous devez être réticent à accepter l’idée qu’il existe des créatures dans l’ombre de vos villes, tapies, se nourrissant de votre vie. Et pourtant, ce n’est que la stricte vérité.
-Pourquoi m’avez-vous sauvé, demanda Kurk ?
-Vous m‘êtes utile. Vous savez, les vampires ne sont pas des êtres soudés. Mais ils sont discrets. Ma croiriez-vous si je vous disait que maintenant, pendant même que nous parlons, une guerre terrible fait rage dans le monde entier, opposant des centaines de vampires existants, qui luttent pour des buts différents. Et je suis moi-même lancé dans cette bataille sans mercie. Mais pour comprendre ce que je vais vous raconter, je dois vous expliquer le contexte politique actuel dans notre monde.

« Depuis la nuit des temps, nous existons. Beaucoup pensent que le premier vampire ne fut autre que Caïn. Mais la non-vie est un état terrible, qui exclue toute relation humaine. Nous ne ressentons plus rien, nous ne vieillissons plus, mais nous sommes puissants, beaucoup plus que vous ne pourriez l’imaginer. Bref, dans ce sentiment de solitude profond, certains d’entre nous se sont unis, afin de renforcer notre puissance. Ceci est la source des ligues, qui régissent le monde vampirique et humain. Les principales sont au nombre de cinq : l’Invictus, la plus puissante et la plus ancienne, est en quelque sorte l’aristocratie des vampires, et lutte pour posséder le pouvoir, sous toutes ses formes. Je suis de celle-ci. La Lancea sanctum est un groupe de fanatiques chrétiens, persuadés de descendre tout droit du Christ. Le Culte de la sorcière est une ligue d’aliénés qui vénèrent une idole de pacotille et obéissent aveuglément à ses ordres. Il y a aussi les Cartiens, des extrémistes qui veulent réduire l’espèce humaine à l’esclavage, et l’Ordo Dracul, une bande de petits jeunes persuadés d’être les descendants de Dracula, mais qui se sont égarés et ont quittés le droit chemin, en cherchant un moyen de transcender leur état vampirique.

« Ainsi, bien qu’elles s’opposassent, tout resta relativement stable, jusqu’à aujourd’hui. Les avis se sont terriblement séparés, et deux clans se font à présent la guerre : l’Organisation pour l’Asservissement de l’Humanité et le Régiment de Défense des Humains. Le premier groupe est l’alliance du Culte de la sorcière, de la Lancea Sanctum et des Cartiens, tandis que l’Invictus et l’Ordo Dracul s’opposent à ce groupe. Je suis donc membre du RDH, et mon rôle est de défendre les Hommes, en compagnie de deux alliés, l’un issue de la ligue alliée à la mienne, l’autre étant sans ligue, mais défendant notre cause. Et nous avons besoin pour notre mission d’appuis solides. Hors donc, un homme politique serait sûrement d’une aide indispensable. Mes coéquipiers ne sont pas actuellement en Suisse, car ils recherchent des informations au sujet d’une de nos cibles. Moi, je suis chargé de vous demander votre soutient pour notre combat. Alors, acceptez-vous mon offre ?
-Et bien, répondit l’homme, je ne sais pas…Vous venez de me dire des choses assez incroyables…Et puis, qui me dit que ce n’est pas un piège ? Que vous ne voulez pas vous nourrir de mon sang ?
-Votre sang n’a pour moi absolument aucune valeur nutritionnelle. Il n’est plus assez puissant pour nourrir mon corps et le faire vivre, vous savez. J’ai plus de 700 ans d’âge. Votre sang est pour moi d’une faiblesse effarante. Sur ce point, soyez rassuré, vous ne m’intéressez pas.
-Mais…Après tout, cela est peut-être la meilleure chose à faire. Je serais donc à vos côtés durant cette bataille, je suppose. Mais je n’ai pas réellement le choix, je me trompes ?
-Non, vous n’avez pas le choix.

Soudain, une sorte de signal sonore se fit entendre derrière le vampire, qui se retourna vers l’écran de l’ordinateur. Il affichait une fenêtre noire avec des lettres blanches en gros caractères affichant :

Data found


-Ah, dit Abel. Veuillez m’excuser, mais le devoir m’appelle. Je crois que nous n’allons pas tarder à quitter la Suisse.
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeMar 19 Fév - 3:45

Chapitre 2
Un rendez-vous insolite


Il devait être 17h30 environ. Le soleil était encore relativement haut dans le ciel. De la fenêtre, l’homme pouvait voir le port de la ville de Tokyo. Pas très bien, évidemment, puisqu’il se trouvait à environ 350 mètres, au sommet de son plus grand immeuble, sa fierté de 34 étages. Ici était le centre de son empire économique, là où se trouvait la majorité de ses employés, et là où lui même siégeait. C’est ici qu’il recevait les clients importants, des riches investisseurs aux politiques. C’est dans ces sous-sols qu’il procédait à un trafic d’armes de contrebandes et de produits illicites. C’est dans ces bureaux secrets qu’il pratiquait des expériences scientifiques étranges et douteuses. Son nom ? Lucas. Le célèbre Lucas Satomi. D’origine française et japonaise, un des plus grands commerciales du monde entier, un des maître de l’économie internationale d’aujourd’hui.

Tout allait pour le mieux, dans un monde parfait. Il était riche, admiré et respecté. Rien alors ne laissait présagé que des créatures étranges se disputeraient son contrôle d’ici quelques minutes. Sa secrétaire frappa à sa porte. Elle entra, posa des dossiers sur son bureau, et lui expliqua que des hommes ‘attendaient dans la salle d’attente. C’était un riche industriel accompagné de ses gardes du corps, qui souhaitait parler avec lui. Lucas lui dit de les faire entrer, mais ils voulaient que ce fut lui qui se déplace. Il refusa, bien entendu, mais lorsque la femme alla le dire aux visiteurs, l’un des gardes vint, l’attrapa au col et le transporta ainsi jusqu’à la salle où attendait son maître. Il le posa au sol et s’installa derrière lui. L’homme qui voulait lui parler était assis dans un siège, dos à la fenêtre par laquelle filtrait à traverse les stores la lumière rougeoyante d’un coucher de soleil, et un second garde se trouvait à côté de cette même fenêtre. Mais le chef était à contre-jour, ce qui fait qu’on ne pouvait voir son visage. Il finit par prendre la parole :

-Ravis de vous rencontrer, Mr. Satomi.
-Moi de même, mais que signifie cet accueil des plus étrange ?
-Il fallait bien vous faire venir, n’est ce pas ? Et je n’était pas disposé à venir moi même.
-Je vois. Et de quoi vouliez-vous me parler, au juste ?
-Voyez-vous, je suis industriel, un des plus importants, mais mon nom doit vous être inconnu. J’ai un pseudonyme, ça donne plus de sécurité. Donc, je sais que vous avez les locaux pour mener à bien une série d’expériences, et je souhaiterais que vous fassiez des recherches sur la génétique, dans mon intérêt. Vous serez rémunéré, bien entendu.
-Cela pourrait être intéressant. Mais serait-il possible d’avoir un peu plus de précisions sur la nature des recherches ?
-Malheureusement, non. Je dois garder une certaine discrétion, car des hommes veulent ma mort.
-Et bien,…Je suis sincèrement désolé, mais dans l’état actuel des choses, je ne peux pas vous être véritablement utile. Des expériences sans but précis n’ont pas d’intérêt, et ne mène à rien. Vous savez bien : « Avant de chercher, trouve ce que tu cherches. ».
-Ah,…Je vois. Et bien, c’est malheureux. Mais nous aurons une chance de nous revoir, je penses, et peut-être aurez-vous changé d’avis. Sur ce, je me retire.

L’homme se leva, et quitta la pièce, suivit de ses deux gardes du corps. Lucas ne savait trop quoi faire. Mais c’est alors qu’il reçut un appel privé. Lorsqu’il répondit, une voix étrange et camouflée lui parla :

-Mr. Lucas Satomi ?
-C’est moi-même.
-Je sais que vous venez de rencontrer un homme. Et je vous prierais de le suivre. Ceci vous sera lucratif.
-Hein ? Attendez…

Mais la communication était coupée. Lucas se dirigea vers le mur, et prit un ascenseur secret, plus rapide que les autres. Son interlocuteur ne pouvait pas encore être partit. Il arriva au rez-de-chaussée, et trouva l’homme, qui empruntait la porte principale. Il courut après lui, en criant :

-Attendez !!!

Il s’arrêta et se retourna.

-J’ai réfléchit, et je crois que nous pouvons avoir confiance l’un dans l’autre. Bref, je suis prêts à travailler avec vous.
-A la bonne heure. Dans ce cas, je vais vous en demander un peu plus. Connaissez-vous les quais ? Soyez là-bas, dans le hangar n°563, ce soi à 20h00, avec une caisse de vos armes de contrebande. Nous vous en achèterons régulièrement. Presque tous les deux jours. Un homme vous y attendra pour les prendre, puis vous continuerez votre vie comme si de rien était.

Lucas prit un petit temps de réflexion, et finit par accepter l’offre. Le soir même, il arrêta sa voiture devant le hangar que l’homme lui avait indiqué. Il faisait sombre, et une faible lumière éclairait les rues étroites des environs du port dont les lampadaires n’étaient pas encore allumés. C’était une structure en taule rouillé, avec une porte très large, qui laissait sans doute passer des camions, au-dessus de laquelle se trouvaient écrits en un rouge presque effacé les caractères suivants :

563


Finalement, il s’avança vers la porte, et à son approche, elle s’ouvrit comme par magie. Il ne perdit donc pas de temps et fit entrer son véhicule à l’intérieur. Il faisait sombre, et L’homme décida d’allumer ses phares, afin d’avoir un peu de lumière. Il découvrit une grande pièce, avec des caisses qui s’entassaient sur le bord gauche de la salle. Une sorte de chemin de ronde rallié par un escalier à côté de l’entrée faisait le tour du hangar à environ 3 mètres du sol. Lucas sortit une caisse du coffre de sa voiture et le déposa par-terre. Une voix émergea de derrière les caisses :

-Bien. Vous êtes à l‘heure, Mr. Satomi. Nous allons pouvoir procéder à la transaction. Votre argent se trouve sur cette caisse.

Un doigt long et fin émergea de l’ombre pour montrer une grosse boîte de bois sur laquelle se trouvait une valise.

-Vous le prendrez, puis vous partirez.
-Serait-ce trop demander que de voir votre visage ?
-Je ne dois pas me montrer. Cela pourrait-être mauvais pour vous.
-Que comptez-vous faire de ces armes ?
-Cela ne vous regarde pas.
-Qui êtes-vous ?
-C’est moi qui dirige, ici ! Faites ce que je vous dis, et il ne vous arrivera rien de fâcheux.

Lucas lança un morceau de bois aux pieds de son interlocuteur tel qu’il le supposait, et vit juste après un pistolet apparaître à la lumière :

-Joue pas au ***, ou je te refroidi !!! Prends ton fric, laisse la caisse, et tire-toi avec ta bagnole !!! Sinon, ça ira mal pour toi !!

Le commercial préféra ne pas prendre de risques, et se retira avec la valise. Il s’arrêta à la sortie, et attendit. Finalement, il entendit une voiture sortir par une porte arrière, qui passa ensuite devant lui. Heureusement, il avait préalablement placé une puce lui permettant de suivre sa position par satellite. Il regarda un écran sur son tableau de bord, et vit avec satisfaction qu’un point jaune s’y déplaçait à travers les ruelles du port. Il le suivit.

Il arriva finalement face à une vieille usine désaffectée. La grille était solidement verrouillée, et personne ne semblait là pour l’ouvrir. Il était devant l’entrée depuis une dizaine de minutes, lorsque des tirs de mitraillettes attirèrent son attention. Il eut tout juste le temps de faire un bond sur sa droite pour voir une rafale de balles passer à ce qui aurait dût être sa position une seconde avant. Pourtant, rien des deux côtés de la rue. Le désert total. Une seconde rafale retentit, et Lucas réussit à nouveau à l’esquiver, mais réussit à voir l’origine. Le canon dépassait d’une fenêtre non loin, à une dizaine de mètres, et de petites lumières apparaissaient entrecoupées à son bout. L’homme courut en direction de la porte sous la rafale foudroyante de la mitraillette, et réussit à la percuter avec son flan pour dégringoler à l’intérieur. Il était face à un escalier qui montait assez abruptement, et tournait après une quinzaine de marches. Il sortit son pistolet dans sa veste, et commença à monter lentement pour ne pas se faire entendre. Lorsqu’il arriva au sommet, il vit un homme près de la fenêtre dans une petite pièce de 10 mètres carrés. L’homme portait une sorte de long manteau noir en cuir avec une sorte de capuche relevée sur sa tête. Il tenait une mitraillette et semblait chercher quelque chose dehors, ou quelqu’un. Lucas visa, et tira. Mais il était assez inexpérimenté, et ne le toucha qu’à l’épaule gauche. Sous la douleur, son adversaire lâcha son arme qui tomba par la fenêtre. En désespoir de cause, il tenta de s’enfuir par la seule issue, celle d’où venait sa cible. Il se tenait l’épaule qui saignait abondamment, et bouscula Lucas, dévalant ensuite l’escalier. Le commercial le suivit, et le coursa à travers les marches, puis dans la grande rue. Mais alors qu’il se faisait semer, son adversaire allant tourner dans une ruelle sur la droite, et il commençait à manquer de souffle.

Soudain, une créature, car ses mouvements n’avaient rien d’humain, bondit contre le mur face à cette même ruelle, et empoigna l’inconnu, le collant au mur et se penchant sur lui. Lucas le rejoint, et arriva à temps pour voir le nouveau venu jeter au sol l’agresseur inanimé. La capuche tomba et découvrit un visage blanc, et une bouche qui avait deux canines de presque 1 centimètres. Son assassin lui-même avait le même profil, excepté un petit filet rouge vif le long de son menton, qui faisait tâche sur la blancheur extrême de sa peau. Il le regarda, et ses yeux étaient d’un rouge vif, et des cheveux mi-long noirs lisses tombaient sur ses épaules. Il portait un costume gris très serré, et, selon Lucas, il était assez élégant. Il finit par prendre la parole :

-Mr. Satomi. Je vous avais dit que nous aurions l’occasion de nous revoir. Et bien, me voici. Je me nomme Grinwald. Je suis d’une race qui existe depuis l’éternité - d’aucun pensent que Caïn lui-même fut notre père à tous – mais j’ai personnellement près d’un millénaire d’existence. Peut-être connaissez-vous déjà mon peuple, la coutume nous a donné le nom de…Vampires.
-Je ne crois pas aux vampires.
-C’est fort malheureux. Il est temps pour vous de commencer à y croire, car il y en a deux sous vos yeux. Mais peu importe. Suivez-moi, c’est déjà suffisant.
-Pardon ? Mais j’ai le droit d’avoir un avis, non ?
-Non. Suivez-moi. Vous aurez des informations en temps utile.

Soudain, il y eut une petite sonnerie de téléphone mobile, et le vampire empoigna un portable et répondit :

-Allô ?…Oui, c’est moi…Ouais, ça va, et toi ?…Oui, tout s’est bien passé…Il est avec moi. Et de ton côté, t’as trouvé ton homme ?…Où ça ?…D’accord, je viendrais le plus vite possible.

Il raccrocha, et releva les yeux vers Lucas :

-Mr. Satomi, avez-vous déjà vu Moscou ?
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeJeu 21 Fév - 2:54

Chapitre 3
Attaque sur Moscou


L’homme était debout dans l’aéroport, face à la porte qui menait aux pistes d’atterrissages et de décollages. Les gens qui le croisaient semblaient tendus, mais la plupart préférait passer à distance raisonnable d’environ 3 mètres. Les hommes feignait de l’ignorer, les femmes mettaient leurs enfants derrière elles, ces derniers montrant la personne du doigt et posant des questions embarrassantes. Il faut dire que toute personne normale aurait été effrayée par cet être. Il était certes petit, mais sa musculature était imposante. Sa tête ronde aux cheveux hirsutes et roux quasi-inexistants et ses yeux enfoncés, ainsi que ces quelques poils de dix centimètres qui pendait à son menton avaient de quoi repousser. Il avait un système pileux très développé, et on pouvait imaginer l’abondance sous ses vêtements légers. Il était à Moscou, grande ville de Russie, pour on ne sait quelle raison, et attendait un ou plusieurs amis qui arriveraient par le 772B-AK35 vers 21 heure et 36 minutes, soit d’ici environ dix minutes. Il restait immobile devant les portes de verre, scrutant l’horizon, comme une statue de pierre.

Finalement, il esquissa un mouvement. Il les avait vu. L’avion se profilait à l’horizon. Mais il n’était pas encore affiché sur le panneau des horaires. Apparemment, l’engin n’était pas encore sur les radars. Mais lui, savait qu’ils arrivaient. D’ailleurs, un quart d’heure plus tard, il allait les accueillir à leur sortie. Mais ils n’étaient pas ensembles. Il n’avait que ça à faire, d’aller aux deux sorties afin de les réunir. Ils auraient pût se retrouver dans l’avion. Il attendait devant la sortie au niveau de l’arrière de l’engin, et il en sortie un homme au cheveux noirs assez longs, comparés aux siens, habillé d’un costar cravate très pédant, suivit d’un homme aux cheveux coupés courts habillé pareillement. Aucun doute possible : c’était Grinwald. Il était très habile pour passer incognito chez les humains. Cette discrétion le rendait rapidement visible pour un vampire. A trop vouloir passer inaperçu, on devient le centre de l’attention. Le vampire vint à la rencontre du petit homme, et lui parla :

-Alors, mon vieux. Comment se sont passées tes « vacances » à Moscou ?
-Ce ne sont pas des vacances. Et où est l’autre. Vous auriez pu vous regrouper dans l’avion, ça m’aurait éviter d’avoir à aller jusqu’à l’avant.
-Toujours aussi bon caractère, à ce que je vois…

Il se pencha vers Lucas :

-C’est un de mes coéquipiers dont je t’ai parlé. L’autre ne devrait pas tarder.

Ils allèrent vers la sotie à l’avant du véhicule. Là, après deux minutes, l’homme qu’ils attendaient fit son apparition. Il avait de très longs cheveux bleu-verts qui brillait sous les étoiles, et quelques tâches brunes sur le visage et les mains. Lui, aucun problème pour le reconnaître. Tous les passagers le regardaient étrangement, sans doute en raison de ses habits d’un autre âge. Devant lui se trouvaient deux hommes, qui l’attendirent au bas de l’escalier. L’un portait un costume assez chic, l’autre un uniforme à la « man in black ». L’original fit signe du doigt vers le groupe, et partit vers eux, en faisant signe de la main. Arrivé assez près, il parla :

-Alors, vieille branche. Comment s’est passé ton séjour à Moscou ?
-Ne parles pas comme si c’est un voyage de plaisance. Et puis, t’es en retard. Vous auriez pu vous dépêcher un peu.
-Grinwald, c’est ma faute, ou il était déjà comme ça ? Demanda Abel.
-Non, il m’a accueillit pareillement. C’est naturel, chez lui.
-Je vois. Bon, et bien que diriez-vous d’aller dans un café pour discuter. Ca nous permettra de faire les présentations.

Tous se retrouvèrent assis dans un bistro près de l’aéroport, et chacun conta aux autres ses aventures dans les pays où ils s’étaient rendus séparément. Ils procédèrent ensuite aux présentation des humains. Ils semblaient quelque peu intimidés, ce qui était naturel en présence de trois non-vivants en train de se raconter leurs vies respectives qui n’étaient pas banales. Finalement, Abel expliqua ce pourquoi il avait demandé à Tormouth d’aller repérer le terrain à Moscou et pourquoi il les y avait réunis :

-Voyez-vous, mes recherches sur le net m’ont permis de repérer des activités douteuses ici-même, à Moscou. J’ai donc tenté d’en savoir plus. Entre temps, nous avions découverts des intérêts pour les humains que voici avec nous, et j’ai mit cette histoire dans un coin de ma tête. C’est le soir même durant lequel j’ai ramené Mr. Mandelson chez nous que mon ordinateur l’a remise à l’ordre du jour. Je l’avais en effet mis en recherche automatique, et il a découvert des infos des plus intéressantes : Ici, à Moscou, dans cette ville même, se trouve un vampire, un des bras droits du chef de la Lancea Sanctum, qui contrôle cette ville de par ses relations. Nous sommes donc ici pour le retrouver, le capturer, et lui faire cracher le morceau sur le lieu où se cache son maître. La suite du plan, c’est d’y aller et de régler son compte à cette bande de fanatiques catholiques dégénérés. Ceci fait, nous pourrons aller à Rome rejoindre le siège de l’Invictus afin d’en prévenir son chef.
-On est vraiment obligés d’y aller, intervint Grinwald ?
-Je sais que tu n’apprécie guère ma ligue, mais c’est la seule ayant un rapport avec nous, et celle qui nous engage. Donc oui, on est vraiment obligés d’y aller. Mais maintenant, que diriez-vous d’aller dans la chambre que notre cher ami a déjà réservée. Le soleil se lèvera d’ici cinq heures, et je ne préfères pas être en ville à ce moment là.
-T’as raison, répondit Grinwald. Autant se dépécher.

Ainsi, le groupe s’engagea dans les ruelles sombres menant à un appartement sur la place Rouge. Il devait être minuit, rien d’étonnant alors aux rues désertes. En revanche, cela n’expliquait pas le barrage qui empêchait leur progression. Tormouth s’en approcha, et dit :

-Vous inquiétez pas, j’m’en occupe.

Joignant le geste à la parole, il sortit une hache et en frappa l’amas de bois. Mais il n’était pas particulièrement efficace.

-Laisse tomber, cria Abel. Il doit bien y avoir d’autres chemin menant à cette place. Elle n’est pas sans importance à Moscou. Tiens, essayons par cette route.
-Mouais, répondit la masse avec une moue de déception. C’est d’accord.

Ils s’engagèrent dans une rue perpendiculaire à la leur de laquelle partaient nombres de ruelles. Elles étaient très sombres, contrairement à la rue principale bien éclairée. Soudain, ils s’arrêtèrent. Au bout, à environ soixante-quinze mètres, se trouvaient trois hommes qui attendaient en bloquant le chemin. L’un se trouvait en plein milieu, les deux autres adossés de part et d’autre de la voie. Cela ne semblait pas de bon augure. Cependant, ils n’avaient d’autre choix que d’avancer. Ainsi, lorsqu’ils passèrent près d’une des ruelles, un trait passa juste devant Grinwald, le rata de peu, et alla perforer le mur en face. Il s’agissait d’un pieu d’une taille respectable. Le groupe s’immobilisa à nouveau :

-J’ai vu ma vie passer sous mes yeux, dit lentement la cible de l’attaque. Un pas de plus, et c’en était finit de moi.
-J’avoue, continua Tormouth, direct dans le cœur, un aller simple pour le sommeil.
-Pardonnez-moi, chuchota Kurk à Abel, mais n’êtes-vous pas des êtres surhumains ? En quoi un simple pieu peu vous tuer net ?
-Et bien, répondit le vampire, il se trouve qu’un pieu planté dans le cœur tue le vampire immédiatement, net. C’est une technique souvent utilisée des chasseurs de vampires.
-Comme tu dis, intervint Grinwald. Ce sont sûrement des traqueurs d’immortels.

Après avoir dis cela, il regarda dans la direction d’où venait l’assaut, et aperçut une forme tapie derrière des caisses en train de recharger une arbalète. Il lui suffit d’un simple regard pour que l’homme abandonne soudain toutes ses actions en cours, et accoure vers lui. Les autres au bout de la rue eurent un petit mouvement de surprise, mais celui du milieu fit un signe pour leur dire de ne rien faire. Comme l’attaquant arrivait au niveau du groupe, Tormouth sortit deux haches massives et lourdes, une dans chaque mains. Les hommes étaient estomaqués par sa force physique, qui lui permettait de manier ces deux engins de bataille qui nécessitaient habituellement deux mains musclées. Lui, en soulevait une paire sans plus d’efforts. Il courut vers le nouveau venu à une vitesse vertigineuse, de telle manière que les humains le virent disparaître et réapparaître devant sa cible. Les vampires, quant à eux, semblaient avoir tout suivis. La masse ambulante, levant un bras au ciel, baissant le second, trancha littéralement l’agresseur en deux, une hache coupant au niveau du commencement du coup et rejoignant la seconde qui taillait juste en dessous des côtes du côté opposé. Les deux morceaux tombèrent au sol, comme des masses. Les autres se massèrent autour du cadavre, et les hommes semblaient horrifiés par tant d’horreur. Soudain, quelqu’un apparut dans une ruelle non loin, tenant une arbalète chargée d’un pieu acéré, visant dans leur direction. Grinwald le sentit venir, et se retourna. Son regard croisa celui du tireur, qui devint livide, et s’effondra au sol comme une masse. Deux hommes apparurent hors d’une ruelle, derrière le groupe, portant des rapières, et commencèrent à charger. Abel se retourna immédiatement, et il fut durant une fraction de seconde entouré d’un halo sombre qui laissa apparaître une créature qui n‘avait plus rien d’humain. Les écailles qu’il avait au visage et sur les mains s’étaient multipliées et avaient grossies, ses canines avaient poussées de presque 2 centimètres et étaient maintenant d’une taille impressionnante, même pour un vampire. Ses ongles longs étaient maintenant devenus de véritables griffes, et son visage était maintenant un peu plus « bestial », mais restait pourtant d’une intelligence et d’une malignité dérangeante. Mais surtout, le plus effrayant étaient les ailes qui avaient poussées dans son dos, et se dressaient dans la nuit. On pouvait voir la forme des os recouverts d’une mince couche de peau brune tendue au maximum entre eux. En fait, il ressemblait un peu à un dragon. L’un de ceux qui les chargeaient s’immobilisa, frappé par cette apparition démoniaque, mais le second continua sa course. L’homme-dragon n’eut qu’un regard à lancer à ses pieds lorsque qu’un socle de pierre circulaire d’environ un demi-mètre de diamètre apparut à ses pieds, et en une fraction de seconde atteint les cinquante mètres de hauteur. Cette apparition soudaine dans la course de l’homme lui fit perdre l’équilibre, et il chuta de toute la hauteur de la colonne de pierre. Il s’écrasa au sol dans un désagréable bruit de craquement, les os broyés sous le choc. Ceci réveilla son compagnon tombé dans un état de coma éveillé, qui repartit à l’assaut. Cette fois-ci, ce fut Harker qui réagit, en sortant son arme et en tirant sur l’assaillant. Il le toucha à l’épaule, et lui fit lâcher son arme. Il tenta de la ramasser de l’autre main, mais un bloc de pierre de petite taille se forma sur le pommeau, empêchant quiconque de la prendre. Abel avait l’air satisfait de son action. En désespoir de cause, comme il n’avait pas le temps de charger son arbalète, il sortit un pistolet et tira sur l’homme-dragon, le touchant près du cœur. Pourtant, ce dernier ne broncha pas et aucune goutte de sang ne coula de la plaie. En fait, dans la pénombre, il n’était même pas certain qu’il y eut une plaie. C’était plus comme si il avait reçut un coup de poing dans la poitrine. Mais le damné réagit au quart de tour et fit apparaître un imposant dôme de pierre autour de celui qui l’avait pris pour cible, de presque trois mètres de rayon, emprisonnant l’inconnu à jamais. Malgré tout, le vampire ne semblait pas être satisfait, et il s’avança vers cette forme.

Pendant tout ce temps, les autres avaient agis. D’autres hommes étaient arrivés d’autres ruelles, et étaient prêts à en découdre. Coup de chance pour eux, Tormouth y était prêt aussi. Il chargea férocement, ses deux haches brandies, et se jeta avec avidité sur l’un des quatre hommes, lui tranchant la tête d’un coup de hache. Et comme un second arrivait, il sortit une hache plus petite, de taille normale, en vérité, et la lui lança entre les yeux, le tuant net. Grinwald, de son côté, en exécuta un autre d’un regard similaire à celui qu’il avait lancé à sa première victime et, étrangement, personne n’osait l’attaquer. Pour le second, il se laissa aller. Il sortit un couteau, et fit courir sa cible vers lui. Elle vint sans réticences, et lorsqu’elle fut à sa portée, il lui transperça le cœur, tuant l’homme immédiatement, dans un soubresaut de douleur. Les deux damnés se relevèrent de leurs cadavres, et posèrent les yeux sur les trois hommes au bout de la rue. Ils n’avaient pas bougés depuis le début du combat. Tout ceci était vraiment étrange. D’autant plus qu’ils n’avaient rien fait pour aider des voyageurs qui se faisaient agresser en traversant des ruelles. Mais un bruit attira dans le même temps leur attention. Un homme avait crié. En se retournant, ils virent Abel, dans sa forme hybride, pénétrer dans la pierre qu’il avait formé. Le cri venait de Lucas, qui l’avait vu juste avant sortir une bombe à retardement et l’armer. La créature, dans la pierre, déposa cette bombe sous le flanc gauche de l’homme emprisonné, et ressortie immédiatement. Cette action avait été un peu plus longue que prévu, et les autres n’étaient pas restés inactifs. Ils couraient maintenant en direction des trois gardiens, qui venaient de se relever et de sortir leurs armes. Afin de les rattraper, le Requiem déplia ses ailes, qui s’élevèrent dans la nuit sombre, et commencèrent à battre l’air. Ses pieds se décollèrent lentement du sol, et il partit en avant, après avoir pris deux mètres de hauteurs. Il ne tarda par, de cette manière, à rejoindre le groupe, et vint planer à côté de Grinwald :

-Qu’est-ce qui vous arrive ? Pourquoi vous attaquez ces types ?
-Tu trouve pas ça louche qu’ils aient passés tout ce temps à nous regarder combattre ces chasseurs de vampires ? Ils sont de mèches.

Mais ils furent interrompus par une sirène. Elle était très forte, et devait être tout aussi proche. Leurs adversaires, qui semblaient prêts à en découdre, devinrent soudain d’une grande couardise et partirent en courant à travers un dédale de ruelles, et le groupe, ne connaissant pas les environs, les perdirent de vue. Au même moment apparaissaient au bout de la rue des voitures noires avec des vitres tintées, qui rattrapèrent les étrangers, et les bloquèrent dans cette rue. Des hommes en noir, habillés tel des agents de la CIA, se précipitèrent hors des véhicules, des armes à feu sorties, et l’un d‘eux s’approcha des immortels :

-Recevez toutes mes salutations, camarades.
-Nous ne sommes pas camarades, répondit Tormouth.
-Oh que si. Je suis plus proche de vous que vous ne pouvez le croire.

Et pendant qu’il parlait, il laissa apparaître des canines d’un centimètre de long.

-Mais l’heure n’est pas aux discussions. La police ne va pas tarder, et il nous faut partir pendant qu’il est encore temps. Je vous expliquerais tout une fois que nous serons à l’abris.
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeJeu 21 Fév - 2:58

Ils furent conduits à la chambre d’hôtel qu’ils tentaient de rejoindre lorsqu’ils s’étaient fait attaquer. Là, l’inconnu leur expliqua qu’il était un membre de l’Ordo Dracul, et qu’il avait été envoyé avec ses camarades afin d’aider le groupe dans leur mission et de leur poster secours dans des situations comme celle-ci. En effet, la ligue avait elle aussi récupérée des informations concernant la Lancea Sanctum à Moscou, et avait appris qu’une de leurs unités était déjà sur place. C’est pourquoi elle avait jugée bon de leur apporter un peu d’aide. Mais cette petite équipe avait recherché d’autres indices sur leur cible, et avait retrouvée de manière presque certaine sa position. Ils pourraient trouver ce vampire dans l’ambassade des Royaumes-Unis sur la place Rouge, où ils se trouvaient actuellement. Là-bas séjournait le bras droit de la ligue ennemie, et ils pourraient réussir à l’y cueillir.

-L’ambassade des Royaumes-Unis ? demanda Grinwald. Qu’est-ce qu’il fout là-bas ?
-Nous n’en savons rien. On peut juste vous dire qu’il en sort tous les soirs et y retourne avant le lever du soleil.
-C’est peut-être utile pour localiser le siège du Cercle de la Sorcière, remarque, intervint Abel. Peut-être à Londres, ça pourrait faire une base pour des recherches plus précises sur le net.
-Oh, j’t’en prit, arrête avec ton Internet de mes deux, réagit Tormouth. Pendant un combat, ça ne t’avancera à rien de savoir pirater le site des services secrets Britanniques.
-Tu n’as jamais compris les capacités illimitées de l’informatique, cher ami. Moi, j’ai su évoluer avec mon temps.
-C’est pour ça que tu portes encore des fringues d’un autre âge ?
-Je n’aimes pas les goûts vestimentaires d’aujourd’hui, c’est tout. Et puis, c’est pas le moment de s’engueuler pour ce genres de choses sans importances.
-Mouais, continua le troisième membre. Il serait peut-être temps d’aller pioncer. Le jour se lèvera d’ici une demi-heure, et je ne préférerais pas être du public lorsque ses rayon illumineront la chambre. Et les hommes ont besoin de sommeil.

Tous allèrent donc se coucher, les uns dans des lits, les autres dans des cercueils solidement fermés. Mais dès la nuit tombée, les couvercles volèrent, et les trois êtres nocturnes se dressèrent dans les boîtes de bois. Ils se remirent sur pieds, et trouvèrent leurs compagnons humains en train de finir de dîner :

-Bonne soirée, n’est-ce pas ? dit Abel en les saluant de la main. Les étoiles brillent intensément, ce soir. Nous aurons une belle nuit…
-Parfaite pour un bain de sang, le coupa Tormouth. Vous n’avez pas dormis ?
-On a pas réussit, déclara Kurk. On a jugé préférable d’aller observer plus en détail l’ambassade des Royaumes-Unis. Un bâtiment assez petit, en vérité. Une simple pièce et un hall d’entrée. Et nul part de cercueil ou d’endroit ou protéger un corps du soleil.
-Il faut bien, puisque notre camarade y va tous les jours. Mais on va regarder cela le moment venu. Vous avez assez d’énergie pour tenir jusqu’à demain, vous autres ?
-Je penses que ça ira, si je dépense pas trop, répondit l’homme-dragon.
-Personnellement, un peu de quoi me sustenter ne me ferais pas de mal, intervint la masse ambulante.
-Mais tu es moins difficile à nourrir, lui répondit Grinwald. On ira te trouver un calice cette nuit, avant d’aller trouver notre homme.

La nuit fut marquée par le sang. D’abord, Tormouth s’infiltra dans une maison proche de leur appartement, et personne dans cette petite famille ne s’éveilla le lendemain. Ensuite, ils livrèrent un long combat dans l’ambassade. C’est ce qui est narré dans la suite de ce chapitre.

S’infiltrer en pleine nuit dans l’ambassade fut, contrairement à toute attente, d’une simplicité déconcertante. Cependant, comme l’avait dit Kurk un peu plus tôt, il n’y avait rien qui puisse ressembler à un cercueil, et nulle trace de vampire. Mais alors qu’il passait à côté d’un buste, Abel se dirigea vers ce-dernier, et lui décocha un coup de pied sous la mâchoire. L’objet pivota en arrière, et une porte secrète camouflée dans le mur s’ouvrit, ouvrant le passage sur un escalier qui descendait vers les ténèbres. Tormouth sortit une lampe-torche, et l’alluma pour éclairer les marches à leurs pieds. Lorsqu’ils furent tous passés, le dragon appuya sur une pierre du mur brute qui referma la porte derrière eux :

-Je suppose qu’un être qui se cache ainsi doit peu apprécier les courants d’airs, dit-il en ricanant.

La descente fut relativement longue. Il devait y avoir plusieurs centaines de marches, tailler à même la pierre de manière inégale, ce qui rendait la marche difficile. Lorsqu’ils furent finalement en bas, après une dizaine de minutes, ils débouchèrent dans une sorte de petit vestibule sombre de quatre mètres sur quatre mètres.. Tout était là pour l’ambiance malsaine : les murs de pierre brut suintaient l’humidité, le plafond était dans le même état, des torches étaient réparties régulièrement tous les deux mètres sur des supports en métal gris-noir. Il y avait même face aux escaliers une lourde porte en vieux chêne rongé par l’eau qui reposait solidement sur des gongs noirs rouillés. La masse, sans se soucier de quoi que ce soit, enfonça cette porte et se rua dans la pièce qui se trouvait derrière. Ils débouchèrent dans une vaste salle du plus pur style caveaux à l’ancienne : les murs étaient dans le même genre que dans l’autre pièce, avec les même torches éclairant la salle. Il y avait à plusieurs angles des statues représentants des scènes diverses de damnés en train d‘Etreindre un mortel, ou se livrant à la Diablerie. Il y avait des sortes de petites gargouilles à la jonction entre les murs et le plafond représentant des visages de vampires montrant les dents, ou bien des têtes de loups, de chiens ou de dragons. A une vingtaine de mètres devant eux, la pièce, large d’environ vingt mètres, diminuait de largeur petit à petit, formant des murs en escalier, jusqu’à former une grande niche de huit mètres sur six. A partir du milieu de celle-ci commençait un escalier qui descendait plus profondément encore sous la terre, encadré de deux statues de damnés aux visages effrayants, qui ressemblaient plus à des bêtes qu’à des hommes. Au centre des la pièce se trouvaient seize colonnes de pierre lisse portant des chapiteaux représentant des mains griffues et des crânes aux canines allongées :

-Pff ! Encore un ancien conservateur, s’exclama Tormouth. Il a réunis tous les vieux clichés. Je suis sûr qu’en bas se trouve une vieille crypte oubliée pleine de toiles d’araignées au fond de laquelle siège sur un piédestal un cercueil de chêne les pieds orientés vers la porte.
-Peut-être, répondit Grinwald. De toute manière, il faut descendre. Il n’y a rien d‘intéressant ici.

Mais alors qu’ils marchaient vers les escaliers, une forme en émergea, et dit :

-Alors. Ca se prend pour des assassins, et ce n’est même pas fichus d’être discret lorsqu’on va tuer un homme ? Je vous ai entendu approcher depuis l’autre bout de la place.

Le nouveau-venu s’arrêta :

-Oh. Il y a des humains. Intéressant…Et bien, mes chers amis, il semble que votre plan ne soit tombé à l’eau.
-Que tu crois, intervint Abel. Tu parleras, quoi qu’il arrive.
-Oh, que c’est amusant. Mais êtes-vous seulement capable de me résister plus de deux minutes ?
-Vu ton apparence, oui, répondit la masse vivante.
-Vu mon apparence, n’est-ce pas ? N’as-tu jamais appris que la force d’un vampire de se juge pas à « son apparence » mais à son pouvoir ?

Dans le même temps, il claqua des doigts, et cinq hommes arrivèrent de l’escalier derrière le groupe. Grinwald se pencha vers l’homme dragon :

-Ca va mal. Je vois une aura de vampire qui s’échappe de leur corps. Et ce ne sont pas de petits joueurs. Le chef, par contre, est relativement faible. C’est un jeune infant, qui ne posera pas trop de problèmes.

Mais l’intéressé sembla outré par cette réplique :

-Qu’as-tu dis ? Je ne suis pas ce que tu crois !!! Ma puissance dépasse même des anciens comme vous, c’est évident. Personne ne réalise mon véritable pouvoir. Soldats, tuez-les !!!

Les gardes, sans attendre d’autres instructions, firent apparaître à leurs doigts de longues griffes, desquelles s’échappait des flammes sombres assez dérangeantes. Ils montrèrent leurs crocs, et coururent vers leurs cibles. Les trois vampires n’eurent pas trop de mal à les voir venir, mais ils furent obligés d’aider les humains pour que ceux-ci aient le temps d’éviter l’assaut. Ils réussirent malgré tout à s’en tirer indemnes. Grinwald cria :

-Faites attention à leurs griffes. C’est du feu qui s’en dégage. S’ils vous touchent, c’est la fin.

Tormouth sortit immédiatement ses deux haches, et courut au contact. Abel, quant à lui, pris sa forme draconique, et s’envola. Le troisième larron, de son côté, réussit à forcer l’un de leurs ennemis à approcher. Harker sortit son fusil d’assaut, et tira sur l’un d’entre eux. Sa cible ne tenta même pas d’esquiver l’attaque, mais il parut surpris lorsque les balles explosèrent à son contact, et il hurla de douleur en se tordant au sol. Lucas, lui, sortit une bouteille de verre et la lança au milieu de ses adversaires. Elle explosa libérant des flammes, ce qui fit paniquer les trois vampires encore aptes à réagir. Ces derniers s’éloignèrent au plus vite de ce foyer de mort, et celui qui se roulait au sol tomba au milieu de ce brasier. Il poussa un hurlement déchirant alors qu’il brûlait, et s’enfuit par les escaliers qui montaient vers l’ambassade. Finalement, Kurk s’empara d’un pieu qu’il cachait dans sa veste, et se précipita avec vers un damné qui chargeait dans sa direction :

-Bouffe ça.

Il le lança de toutes ses forces, et toucha par miracle le cœur de son ennemi. Celui-ci s’arrêta, le visage blême, et arracha l’arme de bois. Il regarda le sang qui s’égouttait de la pointe de l’objet, mis la main sur sa plaie, et s’effondra au sol. Lui ne poserait plus de problèmes avant quelques siècles.

L’homme à la hache courut sur le premier ennemi qu’il trouva, et le trancha littéralement en deux avec un coup au niveau du cou, un deuxième sous l’aisselle. Le « dragon », lui, Emprisonna un autre ennemi dans la pierre, lui interdisant tout mouvement. Cependant, il laissa la tête à l’air libre. Puis, il se reposa au sol. C’était le seul survivant, avec celui qui se trouvait maintenant juste devant Grinwald. Tous deux avaient eux la même idée, en voyant ces ennemis, et c’est en même temps qu’ils se penchèrent sur leur victime. Abel lui dit juste avant de commencer son geste terrible :

-Je suis vraiment désolé de t’infliger ça, mais il faut bien se nourrir, tu comprends ?

Puis, il planta ses dents dans le cou du damné, qui ne réussit même pas à crier. Il semblait effrayé, tout en ressentant quelque chose de doux. Le tueur, lui, ressentait un réel plaisir à vider sa proie de son sang : aucun met sur cette terre n’est meilleur que la vie d’un vampire. Finalement, il relâcha sa mâchoire, et sortit sa rapière dont il se servit pour décapiter le corps agonisant :

-Remercie-moi d’avoir abrégé tes souffrances. Ton Requiem s’achève ici. Ce fut sûrement une magnifique œuvre, mais tout à une fin.

Ce combat terminé, le groupe tourna les yeux vers la raison de leur venue en ces lieux. L’Intéressé semblait horrifié par les deux diableries auxquelles il venait d’assister. Jamais il n’aurait cru que ces légendes furent véridiques, et qu’il existât des êtres tellement puissants qu’ils devaient se nourrir du sang d’autre membres de la Famille. Cela semblait même l’emplir d’horreur et de dégoût. Il recula de quelques pas, et fit un signe à un allié invisible. Alors, les deux statues qui encadraient l’escalier volèrent en éclat et à leur place se trouvaient deux autres vampires. Ils avaient un corps massif, et une force terrible, vu qu’ils venaient de détruire deux statues assez imposantes. Manifestement, ces créatures voulaient en découdre avec les ennemis de leur maître. Tormouth semblait plus excité que jamais :

-Aah…Des frères. On va enfin pouvoir se battre à arme égale.
-Des « frères » ? demanda Kurk en se penchant vers Abel.
-Notre compagnon provient d’une lignée de sang, les Ankous, qui descend, selon eux, de garous qui auraient forcés un vampire à les Etreindre. Il en a résulter ça, dit-il en montrant les trois créatures du menton. Des bêtes hideuses, mais dotées d’une force physique hors du commun des damnés, à tel point qu’ils passent pour invincibles.

L’Ankou ne perdit pas de temps. Ses haches étaient déjà sorties, et il se rua sur ses adversaires. Ceux-ci virent arriver le coups, et parèrent avec de lourdes masses d’armes. C’était un véritable combat de titans : pas la moindre tactique, que des attaques frontales d’une banalité affligeante. Ce serait à qui frapperait le plus fort. Mais bien sûr, les autres y mirent du leur. Grinwald se figea quelques instants, ce qui fut suffisant pour que l’air environnant s’assombrisse légèrement, sans changer de couleur pour autant. C’était étrange, comme un vent terrifiant qui balayait toute la salle. Les deux serviteurs semblèrent fortement marqués par cette aura, et ils avaient l’air d’avoir plus de mal à se défendre ou à attaquer, comme les humains. Abel, lui, se tourna vers les escaliers, et se concentra quelques instants. Il sembla aux spectateurs entendre comme un objet particulièrement lourd descende les marches à grande vitesse. L’homme-dragon s’écarta, et fit signe à ses compagnons de faire de même. Seule Tormouth ne bougea pas, pour la bonne raison qu’il ne le regardait pas. Son combat contre ses deux compères l’absorbait entièrement, c’est pour cela que le membre de L’ordre du Dragon l’obligea par l’esprit à le rejoindre. En effet, l’instant suivant, un énorme roc de pierre faisait une entrée fracassante dans la pièce. Sa descente lui avait donnée une vitesse effroyable, et il roula tout droit sur les deux ennemis, qui n’eurent le temps d’esquiver et furent balayés littéralement par la boule géante. Celle-ci termina sa course contre le mur, formant une sorte de toit à l’escalier, juste assez haut pour toujours permettre le passage. Les cadavres écrasés entre les deux structures de pierres laissaient couler des filets de sang, et on voyait un main qui dépassait de derrière le rocher. Le maître, voyant tous ses acolytes exterminés, s’enfuit en courant par les escaliers descendant, et le groupe le suivit immédiatement.


Dernière édition par Silgalam de Gondolin le Mer 15 Avr - 8:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeJeu 21 Fév - 2:58

Ils arrivèrent dans une petite pièce qui jurait atrocement avec le reste des lieux. Il n’y avait aucune lumière, excepté un néon bleu sombre au plafond. Aucun mobilier si ce n’était un grand bureau face à eux sur lequel se trouvait un écran relié à une gigantesque unité centrale. Le vampire était penché dessus, en train de taper sur le clavier. Il se retourna à leur arrivée, et n’eut pas le temps de dire quoi-que-ce soit, sa tête roulait déjà au sol, suivie rapidement par son corps. Devant lui se trouvait l’Ankou, une hache pleine de sang très frais. Mais alors qu’Abel se plaça face à l’ordinateur pour tenter de récupérer les dossiers sur laligue, il jura fortement :

-ET ***** !!! IL NOUS A FAIT CHIER JUSQU’AU BOUT !!!
-Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Grinwald.
-IL Y A QUE CE PUTAIN DE BRAS DROIT VIENT D’EFFACER LA TOTALITE DE SON DISQUE DUR !!! PLUS RIEN, CAPUT !!! EN POUSSIERE LES DOCUMENTS DE LA LANCEA SANCTUM !!!
-Mais, intervint Kurk, il devait bien conserver des copies, au cas où se cas de figure se présenterait, non ?
-Et comment tu comptes les retrouver, hein ? s’emporta le « dragon »
-Il devait bien les conserver près de lui. Dans un endroit assez proche pour qu’il puisse y garder un œil, mais pas trop pour qu’on le retrouve trop facilement.
-Allons voir à l’étage, dit Lucas.

Les autres le suivirent, et commencèrent une inspection en règle de la salle entière. Rien, pas une pierre, pas une dalle, même le plafond fut passé en revu. Finalement, le politique appela ses compagnons : il avait trouvé ce qui ressemblait à une petite porte incrustée dans le mur. Lorsqu’ils l’ouvrirent, ils tombèrent sur un petit clavier numérique surmonté d’un écran sur lequel était écrit : « Insérez le mot de passe ». En dessous se trouvaient quatre tirets qui indiquaient le nombre de chiffres à entrer.

-Bon, dit Tormouth. Et maintenant, comment on trouve ce code ?
-Avec un peu de logique, répondit Abel. Il devait prendre des chiffres qu’il pourrait retrouver facilement s’il les oubliait. Cachés dans le décors.

Soudain, Grinwald s’exclama :

-Hey !! Il y a une autre cache du même genre ici !! Et attendez…Oui, encore une. Et une quatrième là. Oui, je crois qu’il y en a quatre en tout.
-Quatre codes à trouver, se lamenta Harker. Mais on n’y arrivera jamais !!!
-Non, il n’est pas idiot. Il aura mis les mêmes codes pour chacun.

Mais alors qu’ils cherchaient, Abel sursauta, et regarda la pièce de près. Il s’empara d’une feuille de papier quadrillée et d’un crayon, et dessina rapidement un plan de la pièce. Finalement, il dit :

-Mais, oui, c’est simple. Le premier chiffre est 4 !
-Pardon ?
-Quatre caches, tout simplement, expliqua-t-il en entrant ce premier numéro. Le deuxième est…8.
-Mais pourquoi ?
-Regarde ce plan. Les colonnes, en plein milieu, elles forment un huit. C’est très banal, comme procédé. Ensuite, on a le 6 : six statues se trouvent dans la pièce.
-Et les deux près de l’escalier ?
-C’était des caches pour ses sbires, et non pas de simples décorations. En enfin, cette salle a deux issues, donc le 2. Et essaye, pour voir ?

Kurk entra les quatre chiffres dans l’ordre indiqué, et appuya sur la touche « entrer ». Une sorte d’image de cadenas apparut, et il s’ouvrit. Finalement, une porte de vingt centimètres sur vingt s’ouvrit autours de « l’ordinateur », l’emportant avec elle, découvrant des dizaines de feuilles couvertes de caractères dactylographiés et d’images, ainsi que quelques photographies. Des les autres caches se trouvaient le même genre de documents, et ils les réunirent tous. Finalement, Grinwald se dirigea vers les escaliers en disant :

-Avec tout ça, il ne devrait pas tarder à faire jour. Il vaudrait mieux qu’on parte sans tarder.

Ils passèrent une dernière journée à Moscou dans des cercueils cachés dans une chambre d’appartement, pendant que les hommes essayaient d’obtenir des informations des documents volés. Le soir même, ils prenaient l’avion pour la Nouvelle-Orléans.
Revenir en haut Aller en bas
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeLun 25 Fév - 13:43

Chapitre 4
La Lancea Sanctum


Dans l’avion, les vampires questionnèrent leurs compagnons humains sur le contenu des documents subtilisés au défunt bras droit de la Lancea Sanctum. Ces derniers leurs expliquèrent que quasiment rien ne concernait directement des membres importants de la ligue, la plupart traitants d’action à petite échelle, de membres au niveau local et des états des finances de la ligue. Cependant, un nom les frappa, car il était localisé dans le texte à la Nouvelle-Orléans, ce qui le différenciait de tous les autres, ils avaient donc jugés bon d’aller visiter l’endroit, afin de vérifier leur hypothèse :

-Et vous avez très bien faits, dit Abel. C’est un excellent raisonnement, très logique, en fait. Et où se situe notre ami ?
-Je vous guiderai, répondit Lucas. Je connais un peu cette ville, notamment la région française où j’ai vécu quelques années de ma vie. C’est dans cette zone qu’il a installé son refuge.
-Fort bien, conclut Grinwald. Tu seras notre guide une fois arrivés.

Mais alors même qu’ils discutaient, Tormouth repéra un homme qui passa à côté d’eux pour aller dans les toilettes près de la cabine du capitaine. Intrigué par son comportement, il secoua l’épaule du Dragon, qui se retourna :

-Oui, je l’ai remarqué aussi. C’est sûrement un Bénis, mais ne faisons rien tant qu’il n’a pas ouvert les hostilités. Il se trahira lui-même à ce moment-là.

C’est alors que les hauts-parleurs grésillèrent, et une voix en sortie :

-Bonjours, ici le capitaine de ce vol. Je vous demanderais de rester calme quant à ce que je vais vous dire, un…
-Ta gueule, t’es trop lent. Donne-moi ce micro ! Allô ? Vous m’entendez bien ? Bon, alors je vous expose la situation : votre capitaine a un couteau sur la gorge, et si quelqu’un essaye quoi que ce soit, je le refroidit, et tout le monde crève avec lui. Donc, je veux voir immédiatement la bande de plaqués de la RDH et les blaireaux qui les accompagnent ! Ramenez votre *** tout de suite, ou je m’occupe personnellement de votre cas !

Les intéressés se regardèrent, et finirent par se lever et partir en direction de l’avant de l’avion. Lorsqu’ils entrèrent dans la cabine, ils trouvèrent le vampire qui était passé près d’eux un peu plus tôt. Celui-ci leur jeta un regard, et relâcha son étreinte sur le capitaine, pour s’approcher des nouveaux-venus, tout en gardant son pistolet pointé vers l’équipage. Il les dévisagea, et finit par s’exclamer :

-Ah ! Alors c’est vous qui avez tué Mentriach ? Ca m’étonne pas qu’il se soit fait avoir, c’était un petit infant de pacotille, à peine bon à faire les basses besognes. Il était simplement utile pour ses contacts parmi les mortels. Moi, c’est autre chose : j’ai plus d’un siècle, vous savez, je ne suis plus un nouveau-né dans la société, je suis autrement plus puissant que lui !
-Par contre, t’es aussi mégalo, précisa le dragon.
-Ta gueule, sale Vers !!!

Abel sembla profondément touché par cette parole. Il s’immobilisa soudainement, son visage se figea avec un sourire forcé, et il articula :

-Peux-tu répéter ce que tu viens de dire, s’il te plaît ?
-J’ai dit : Sa-le Vers.

Il avait bien pris la peine de détacher chaque syllabe lors de cette dernière phrase, ce qui fut son arrêt de mort. Abel serra les poings, et baissa la tête. Il était tremblant, et, voyant cela, Grinwald fit sortir les hommes, et fit signe à Tormouth de le suivre dehors. L’équipage semblait paralysé de terreur par cet homme vibrant de rage. Le pirate lui-même commençait à s’inquiéter, à tel point qu’il n’avait même pas essayé de retenir les autres lorsqu’ils sortirent : insulter un vampire plus âgé, parmi ces êtres primaux et agressifs, est comme taquiner un lion en liberté, on est certain d’en subir les conséquences tôt ou tard. Dans le cas présent, c’était plus tôt que tard.

Après un petit instant où il tenta de se contrôler, l’Invictus explosa. Il poussa un hurlement, et ses dents étaient sorties. Il se transforma en demi-dragon, et, en un instant, déferla sur son ennemi, qu’il frappa d’un coup de poing dans l’estomac. Le vampire fut soufflé, et vola au fond de la pièce. Il percuta la vitre de plein fouet, mais elle tenue bon. Le dragon, lui, l’avait déjà rejoint, et l’attrapa par le col, l’écrasant ensuite sur le tableau de contrôle et lui enfonçant ses griffes dans le ventre d’un grand coup de poings, qui enfonça la moitié du panneau de bord, qui produisit quelques étincelles d’électricité. Finalement, Il se pencha au visage de son ennemi presque évanouie, le visage abîmé après ces rudes assauts, et lui chuchota :

-Règle numéro un : ne jamais insulter un ancien. Ça peut coûter très cher.

Puis, le vampire s’empara de la tête de son adversaire, arracha son visage d’un coup de griffes, et taillada son torse de l’autre main. La victime hurla de tous ses poumons, et son adversaire était déterminé à la réduire en charpie. Finalement, il pris la tête entre ses deux mains, et l’arracha d’un coup sec, la laissant ensuite rouler au sol. Il parvint à se calmer, et reprit une forme plus humaine. Le tableau de bord était dans un piteux état, et le corps sans tête saignait abondamment, allongé dessus. Tout l’équipage le regardait, les yeux écarquillés, tremblant de peur, tous réunis dans un coin de la pièce, le plus loin possible du monstre qui se trouvait devant eux. Ses compagnons arrivèrent, et pendant qu’Abel débarbouillait son corps plein de sang, Grinwald était en train d’effacer cet événement de la mémoire des spectateurs, alors que Kurk et Lucas passaient au travers des allées pour rassurer les passagers. Ils expliquèrent l’état du panneau de contrôle de contrôle, en disant que le pirate avait tenté d’y tuer un homme en lui fracassant la tête dessus. Bien sûr, ils avaient caché le cadavre en morceaux emballés dans leurs bagages à main.

Ils arrivèrent ainsi à la Nouvelle-Orléans, où ils ne perdirent pas de temps pour trouver un hôtel. Le soleil allait se lever d’ici une demi-heure, aussi allèrent-ils dans le premier qu’ils trouvèrent, prenant une chambre au hasard. Les vampires s’installèrent dans des cercueils qu’ils avaient transportés durant tout le voyage depuis l‘aéroport jusqu’ici, ce qui avait attiré l’attention sur eux. Ils passèrent ainsi la journée à dormir profondément.

Le lendemain, au soir, les trois êtres se levèrent lentement, complètement reposés, et s’enquirent des nouvelles auprès de leurs compagnons mortels, qui, eux, agissaient de jour. Les humains leur apprirent que des recherches en ville, parmi les habitants, en lisant les gros titres des journaux, avaient localisées de nombreuses disparitions inexpliquées dans le quartier français. Les damnés n’eurent pas besoin d’autres informations, et, pendant que les uns se couchaient pour la nuit, les autres sortaient continuer cette enquête dans une vie nocturne. Ils la mèneraient différemment. Aucune recherche parmi les calices, tout se déroulerait au contact direct de la société des damnés. Leur hôtel était proche du quartier indiqué, aussi y furent-ils rapidement. Ils ne tardèrent pas à trouver une région qui, selon les mortels, « intéressait » fortement les vampires, et les enquêteurs entrèrent dans une boîte de nuit d’où s’échappait beaucoup de bruit. Le garde-manger était rempli : des mortels envahissaient la grande salle pleine d’une musique forte et lourde, de fumée et de lumière rouge à la fois aveuglante et sombre. Malgré tout, le groupe rencontra de nombreuses auras éparpillées un peu partout dans la salle. C’était bien un quartier chaud. Les loups étaient de sortie et se cachaient parmi le bétail, pour mieux l’attaquer ensuite. A peine furent-ils entrés qu’ils sentirent un regard insistant sur eux. Ceci n’était guère étonnant. C’était sans doute le territoire de chasse d’un ancien quelconque, et n’importe quel intrus était susceptible de braconnage. Mais ce n’était pas le sang qui attirait les nouveaux-venus, aussi se rendirent-ils au comptoir, où ils se séparèrent pour entamer des conversations. Abel se dirigea vers un vampire, et commença à lui parler. Etrangement, ils semblaient déjà se connaître. Ils échangèrent quelques paroles polies, et l’autre finit par lui demander :

-Qui sont les deux avec toi ?
-Des amis. Des alliés.
-Ah…Je vois. Alors c’est décidé ?
-Ce sera pour bientôt. Je tiens à te remercier pour ce que tu as fait pour moi la dernière fois.
-Tu auras bien l’occasion de cela plus tard. Ca m’as coûté assez cher. Ils n’ont pas de preuves, bien sûr. Mais j’ai grandement descendu dans les estimes.
-Estimes-toi heureux d’être encore en vie. Trahir le Talion est passible de la Mort Ultime, tu sais ?
-Mais toi, tu mourras dès qu’ils t’auront reconnus.
-Je me cache assez bien.

L’étrange ami d’Abel esquissa un rictus en coin, et lui dit :

-Ah, quelle ironie du sort. Toi, un des damnés les plus influents de la ville, réduit à te cacher dans ton propre territoire.
-Il ne m’appartient plus. Je ne sais même pas où se trouve le refuge du Prince. Je suppose qu’il l’a changé. Il est trop effrayé par les rancunes. Il sait que nous tenterons de nous venger, nous qui avons étés chassés sauvagement.
-Tu penses bien qu’un supposé traître comme moi n’a pas accès à ce genre d’informations. Plus personne ne me fait confiance, et il m’arrive de me demander si j’ai bien fait de couvrir ta fuite. Tu sais, j’ai personnellement quitté l’Invictus. Je suis de la Lancea Sanctum.
-Mmh…Alors tu trahis encore en ne me dénonçant pas sur l’heure.
-Bof, à quoi cela m’avancerait-il, maintenant ? Je n’attends plus qu’un nouveau Prince pour remonter dans son estime.
-Bon, je n’ai plus qu’à compter sur mes compagnons. Je ne peux pas parler à d’autres que toi. Je serais jeter en plein jour sans autre forme de procès.
-Oui…Nous sommes vraiment tombés bien bas…

Pendant ce temps là, les deux autres terroristes n’étaient pas restés inactifs. Tormouth avait noué quelques liens très fragiles avec un jeune vampire, apparemment nouveau et surtout très ambitieux. Le convaincre de cracher ce qu’il savait ne fut pas dur. Il suffit à l’Ankou de promettre des contacts utiles parmi les mortels, et tout lui fut donné. C’était un infant étreint il y avait à peine quinze ans, membre de la Lancea Sanctum depuis qu’il savait que c’était la ligue du Prince, le chef local des Bénis. Ici, c’était en quelque sorte la place forte de la ligue, où il y avait la plus grande concentration, et où ses ennemis étaient le plus sauvagement traqués :
-Ouais, disait-il. Hier encore, avec des potes, on a choppés un Invictus qui essayait de trouver le Prince. On lui a proposé d’aller faire un tour au garde-manger, et on l’a coincé dans un ***-de-sac. C’était marrant, il a bien eut le temps de comprendre que les types de son espèces sont pas les bienvenues ici. J’me rappelle encore sa manière de nous supplier, il a même proposé de devenir notre esclave. Puis, j’lui ai arraché un bras. Il pissait le sang, ce ***. Y en avait partout. Puis une jambe. Il criait comme un taré. Finalement, on l’a laissé pourrir au soleil, dans une cave avec une petite trappe qui donnait sur la rue. C’est vraiment une mort horrible, ça. Je donnerais n’importe quoi pour que ça m‘arrive jamais.
-Oui, mais il faut que ces sales chiens comprennent que l’Invictus est destiné à crever dans la *****.
-Ouais, j’suis d’accord. On va bien s’entendre, mon gars. Au fait, au sujet de tes contacts ?
-Ah, oui. Bien sûr. Tu me suivra dans mon refuge actuel, demain matin, je te les présenterais à la prochaine nuit.

Grinwald, de son côté, avait lié connaissance avec une jeune damnée de cent quatre-vingt six ans. Il n’eut aucun mal, de par ses attributs esthétiques, à lui faire dire tout ce qu’elle savait. Par chance, c’était un membre du Conseil de la ville, et elle avait plusieurs fois rencontrée le Prince dans son propre refuge. Elle lui dessina même un plan pour pouvoir s’y rendre.
Revenir en haut Aller en bas
Gamoreïn
Roi de Belegost
Roi de Belegost
Gamoreïn


Nombre de messages : 252
Age : 29
Race (dans le jeu) : Nain
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 05/01/2008

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeMar 4 Mar - 6:03

oua !!! J'ai lu, c'est vachement bien study ! Je ne pensait pas que se genre d'histoire pouvait être si interressante...
Revenir en haut Aller en bas
http://mornak.level52.com
Nimlofin
Fils de Fëanor
Fils de Fëanor
Nimlofin


Nombre de messages : 608
Age : 32
Race (dans le jeu) : Elfe (Noldor)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 22/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeJeu 6 Mar - 2:23

Ce commentaire va lui faire plaisir study
Revenir en haut Aller en bas
https://leselfes.superforum.fr
Silgalam de Gondolin
Ancien Roi de la Lothlorien
Ancien Roi de la Lothlorien
Silgalam de Gondolin


Nombre de messages : 460
Age : 32
Race (dans le jeu) : Réscapé de Gondolin (donc, Elfe)
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 29/05/2006

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeVen 7 Mar - 13:55

WOUHOUH !!! Yeah, les vampires sont géniaux !!! Pour mieux comprendre certaines références, ça peut-être utile d'avoir lu le lexique que j'ai mis dans les fan fic', et le livre de jeu de rôle : Vampires, le Requiem (un p'tit coup de pub pour les bonnes choses, ça ne se rate pas) qui se joue avec toute la série du Monde des Ténèbres (un p'tit tas de créatures super : loups-garous, mages, ombres, ... et les humains, bien sûr, dans notre monde actuel).
Revenir en haut Aller en bas
Gamoreïn
Roi de Belegost
Roi de Belegost
Gamoreïn


Nombre de messages : 252
Age : 29
Race (dans le jeu) : Nain
Alignement (dans le jeu) : Bien
Date d'inscription : 05/01/2008

La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitimeSam 8 Mar - 4:00

cool ! Je vais regarder sa la prochaine fois que je passe dans une librairie de jeux de rôle (je me permet de faire un peu de pub : Si vous voulez un bon vendeur de jeux de rôles, aller à DescarteR
Revenir en haut Aller en bas
http://mornak.level52.com
Contenu sponsorisé





La fin du Requiem Empty
MessageSujet: Re: La fin du Requiem   La fin du Requiem Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La fin du Requiem
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Divers :: Fan fic'-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser